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Morin veut "structurer" le rassemblement centriste

Le président du Nouveau centre Hervé Morin le 7 juin 2012 au Palais de l'Elysée, à Paris[AFP/Archives]

Hervé Morin a posé mercredi les conditions du Nouveau centre pour "le rassemblement de la galaxie centriste", dont Jean-Louis Borloo se verrait bien prendre la tête: pas une vague confédération mais un "attelage structuré" face à la "puissante machine" UMP.

"Au Nouveau centre, nous souhaitons le système le plus intégré possible. Pas de dissolution du Nouveau centre qui est une formation politique autonome financièrement et juridiquement mais une structure qui ne soit pas si lâche qu'elle empêche le rassemblement et l'énergie", a résumé à la presse le président du NC.

Il réunissait mercredi matin à Paris une centaine de cadres départementaux pour leur donner "la feuille de route de la rentrée", qui sera déclinée lors de l'université d'été du parti le 1er septembre à Nîmes, chez l'ancien président des députés NC Yvan Lachaud.

Souriant, M. Morin semble savourer "la seule bonne nouvelle depuis le printemps", à savoir la récente création de Force européenne démocrate (Fed) par son ex-bras droit, Jean-Christophe Lagarde, synonyme de départ effectif du NC de celui qui était devenu son pire ennemi.

"Le Nouveau centre est désormais un parti homogène, uni, solide et solidaire", a-t-il affirmé en ironisant sur les départs "absolument massifs" de militants vers cette nouvelle chapelle.

Désormais son parti peut donc tranquillement "accompagner la création d'une formation politique qui rassemble l'ensemble de la galaxie centriste" du Parti radical à l'Alliance centriste. Sans exclure qui que ce soit mais à condition quand même de ne pas agiter devant M. Morin "un ou deux chiffons rouges". Comme la promotion de M. Lagarde dans la direction de la future structure.

Quid du MoDem ? "Il ne faut pas heurter la lisibilité" de ce futur parti de centre-droit, "le temps efface beaucoup de choses mais aujourd'hui, une discussion à laquelle François Bayrou serait partie prenante serait impossible".

Cette structure, M. Morin la veut "intégrée, fédérale plutôt que confédérale". "Nous, on ne sera pas" dans "un machin électoral" qui serait "l'Ares bis", prévient-il en référence à l'éphémère l'Alliance républicaine écologiste et sociale mise sur pied par Jean-Louis Borloo.

Il faut en quelque sorte une UDF avec des liens un peu plus fermes entre ses composantes ? "Appelons ça comme ça", a-t-il opiné.

"Déjà que par nature, c'est compliqué l'attelage centriste... Alors si c'est une petite église dans laquelle il y a des chapelles qui, grosso modo, peuvent faire ce qu'elles veulent et si on met les germes de la fracture et de la division futures, ce n'est pas la peine de se lancer dans une initiative de ce genre", a insisté le député de l'Eure.

Promis juré, lui n'a aucun problème d'"ego" dans ce futur parti. Pour le président du Parti radical Jean-Louis Borloo, "la question du leadership est réglée". Sous-entendu: c'est lui qui en prendra la tête.

"Je ne suis candidat à rien, c'est ça mon avantage (...) Que Jean-Louis Borloo y ait une place centrale et majeure, ça ne me soucie absolument pas. La route est longue", a assuré M. Morin qui devait rencontrer le président du PR mercredi soir. "Le temps éclaircira les choses", a estimé un de ses proches.

Face à la "puissante machine" UMP -à la présidence de laquelle Hervé Morin prédit la victoire de Jean-François Copé face à François Fillon en novembre- les centristes ne peuvent pas se permettre "un attelage qui ne tienne pas la route" s'ils veulent espérer, le cas échéant, participer à la primaire ouverte à droite en 2016, en vue de la présidentielle de 2017.

La formation centriste, "qui représente environ 25% de l'opinion", a pour vocation "une compétition-alliance avec l'UMP", a dit aussi M. Borloo.

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