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Leonetti quitte la vice-président du Parti radical à la demande de Borloo

Jean Leonetti, ancien ministre des Affaires européennes, le 6 octobre 2011 à Zagreb[AFP/Archives]

Le député Jean Leonetti, opposé à la ligne d'indépendance des radicaux vis-à-vis de l'UMP, va quitter la vice-présidence du parti à la demande de Jean-Louis Borloo, a-t-on appris vendredi de sources concordantes.

"Jean Leonetti a toute sa liberté de parole mais il ne peut s'exprimer au nom du parti en défendant des positions contraires à sa ligne politique. Par conséquent, on lui a demandé de rendre son mandat de vice-président", a indiqué à l'AFP le Parti radical, confirmant une information de Marianne.

Lors du dernier bureau politique du parti, plusieurs voix s'étaient élevées pour demander l'exclusion de Jean Leonetti à qui on reprochait notamment d'avoir soutenu lors des dernières législatives des candidats UMP contre des candidats radicaux, en particulier Manuel Aeschlimann contre la première vice-présidente du PR Rama Yade dans les Hauts-de-Seine.

Soucieux d'apaiser les tensions, Jean-Louis Borloo a coupé la poire en deux en demandant à Jean Leonetti de quitter ses fonctions de vice-président tout en acceptant qu'il reste membre du parti radical.

Formellement, Jean Leonetti a indiqué à l'AFP qu'il adresserait lundi une lettre à Jean-Louis Borloo pour entériner sa demande de suspension de ses fonctions au sein du parti "pour ne pas gêner l'expression du président, ne pas montrer qu'il existe une compétition ou une divergence au sein de l'exécutif".

"Je n'ai jamais personnellement souhaité quitter le parti radical et Jean-Louis Borloo ne me l'a pas demandé", a-t-il confirmé en soulignant que 7 députés radicaux sur 12 ont, comme lui, choisi de rester dans le groupe UMP à l'Assemblée nationale.

Jean-Louis Borloo a pris la tête d'un nouveau groupe centriste à l'Assemblée, l'UDI, qui regroupe 29 députés dont 5 radicaux.

Au Parti radical, on souligne que la ligne de maintien du PR dans l'UMP, défendue par Jean Leonetti, n'a recueilli que 6% des voix lors du dernier congrés qui a entériné la séparation du parti de la rue de Valois avec l'ancien parti présidentiel.

"Jean-Louis (Borloo), comme moi, pensons avoir raison. Lui pense que c'est dans une alliance avec le Nouveau Centre que le PR peut mieux s'exprimer et s'autonomiser. Moi, je pense que c'est dans un nouveau contrat avec l'UMP que l'on doit trouver cette autonomie", souligne M. Leonetti qui a fondé pour cela un nouveau courant, les "Humanistes", avec Jean-Pierre Raffarin regroupant les centristes de l'UMP.

"On ne peut pas nier qu'on a avec Jean-Louis des stratégies divergentes. On est moins en concurrence qu'en complémentarité. J'assume mes choix mais je n'ai trahi personne", a-t-il conclu.

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