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Le PS obtient la majorité absolue à l’Assemblée nationale

La nouvelle Assemblée nationale La répartition en chiffres de la nouvelle Assemblée nationale.[Idé / Direct Matin]

Les Français ont confirmé hier leur choix de la présidentielle en accordant la majorité absolue au PS qui compte 314 députés. Il faudra toutefois composer avec au moins deux députés du FN. 

Infographie : La nouvelle Assemblée nationale.

Infographie : La parité à l'Assemblée nationale.

La soirée électorale en photos.

Les chiffres clés de la nouvelle assemblée.

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La victoire est presque totale pour le Parti socialiste. Avec près de 314 députés pour lui seul (mais pas Ségolène Royal battue à La Rochel­le), le PS est de loin la première force politique du pays. Il bénéficie même de la majorité absolue qui permettra à Jean-Marc Ayrault d’avoir les mains libres pour appliquer le programme de François Hollande, notamment le mariage pour les couples homosexuels, la grande réforme fiscale, les contrats génération.

En comptant les alliés radicaux et écologistes, qui auront chacun un groupe, et le Front de gauche (moins de 15 députés), la majorité de gauche est même très nette. Elle n’est en revanche pas suffisante pour obtenir les trois cinquièmes des sièges au Parlement qui auraient permis au gouvernement de faire adopter sans souci le droit de vote des étrangers aux élections locales. Le revers est donc net pour l’UMP, qui perd plus d’une centaine de sièges et se retrouve dans la situation du PS en 2007. Le deuxième enseignement historique est le retour du Front national à l’Assemblée, où il était absent depuis quinze ans. Marion Maréchal-Le Pen et Gilbert Collard seront les deux députés du Rassemblement bleu marine. Dernier point à souligner, l’abstention a atteint 44,4 % pour ce 4e dimanche d’élection en deux mois. De quoi apporter des arguments à ceux qui demandent d’avancer la date des législatives, voire de les organiser en même temps que la présidentielle. 

Pleins pouvoirs aux socialistes

François Hollande a été entendu. Le président de la République réclamait «une majorité pour le changement». Elle est désormais à sa disposition. Selon les projections de l’institut CSA, les socialistes et leurs alliés radicaux et chevènementistes ont remporté hier soir 314 sièges sur 577 à l’Assemblée nationale. Le député Bruno Le Roux (Seine-Saint-Denis), qui pourrait devenir le patron du futur groupe socialiste s’est réjoui que le PS ait obtenu le «plus gros score qu’il ait jamais eu». Un résultat que la majorité présidentielle n’osait pas espérer avant le premier tour, quand elle redoutait de devoir composer avec ses alliés. Jean-Marc Ayrault et son gouvernement n’auront pas besoin de l’appui des écologistes, pourtant au gouvernement, pour mener à bien leurs réformes. Ils n‘auront pas non plus à négocier avec un Front de gauche qui se voulait un rempart contre ce qu’Eric Coquerel, secrétaire général du Parti de gauche, avait qualifié de «tentation hégémonique du Parti socialiste».

Le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, s’est félicité de la situation : «Cette nouvelle majorité solide et large va nous permettre de faire voter les lois du changement et nous confère de grandes responsabilités en France et en Europe». Jean-Pierre Raffarin, lui, a souhaité minimiser la situation : le PS, a-t-il rappelé, a «soixante sièges de moins que l’UMP en 2002». Reste que l’instant est historique pour les socialistes : il s’agit seulement de la deuxième fois que le parti obtient la majorité absolue au Palais-Bourbon. La première, c’était après la vague rose de 1981, qui avait suivi l’élection de François Mitterrand.

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