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Après la chute de Royal, le jeu est plus ouvert pour "le perchoir"

Le "perchoir" de l'Assemblée nationale à Paris[AFP/Archives]

La chute de Ségolène Royal à La Rochelle rebat les cartes socialistes pour l'un des postes les plus convoités de la République, la présidence de l'Assemblée, qui pourrait donner lieu à un match plus ouvert, avec Claude Bartolone ou Elisabeth Guigou dans les premier rôles.

L'ancienne candidate à la présidentielle s'était pourtant lancée dans la course la première, après la primaire PS de l'automne, au risque de laisser entendre que la répartition des postes les plus prestigieux était acquise 9 mois à l'avance.

Même si son rêve de perchoir s'est envolé, Ségolène Royal a souligné dimanche soir qu'elle entendait "continuer à peser sur les choix de la politique nationale".

Ses démêlés avec le dissident PS Olivier Falorni, qui a maintenu sa candidature contre vents et marées et s'est finalement imposé, avait ouvert la voie à des candidatures plus ou moins déclarées à la présidence de l'Assemblée.

Jean Glavany a convoqué une conférence de presse lundi dans les locaux de l'Assemblée sans en préciser l'objet. Dimanche soir, le député des Hautes-Pyrénées a répondu à une question sur ces intentions par un: "on verra ça demain. Je veux rester avec les élus, les militants, ne penser qu'aux Hautes-Pyrénées ce soir". Sa candidature semblait cependant en perte de vitesse au siège du PS.

A 63 ans, l'ancien collaborateur de François Mitterrand a confié qu'il entamait son dernier mandat de député, lui qui est élu depuis 1993. Son nom circulait depuis plusieurs semaines, notamment parmi ceux qui recherchaient une alternative à Ségolène Royal.

Seul Jack Lang, une fois trouvé un point de chute dans les Vosges, avait officiellement annoncé il y a quelques mois qu'il briguait le perchoir. Mais sa défaite face au député UMP sortant Gérard Cherpion a fait tomber cette hypothèse dimanche soir.

L'ex-fabiusien Claude Bartolone, 61 ans, pourrait aussi se porter candidat. "Lundi, vous m'invitez, je vous le dirai", s'est contenté de dire en fin de semaine le député de Seine-Saint-Denis qui avait fait partie de l'équipe de campagne de Ségolène Royal en 2007.

Ancienne garde des Sceaux, Elisabeth Guigou pourrait aussi se présenter. "C'est une femme, elle a une solide expérience gouvernementale et elle a une image consensuelle", disait-on au PS dimanche soir alors que certains souhaitent qu'une femme occupe au perchoir.

Le nom de Marylise Lebranchu, ministre de la Fonction publique du gouvernement Ayrault, circulait aussi ces dernières semaines. Mais celle-ci a démenti. "C'est une rumeur qui est partie d'une discussion avec un parlementaire. Je ne suis pas candidate à la présidence de l'Assemblée. Je ne l'ai jamais été", a déclaré cette proche de Martine Aubry.

Derrière la bataille pour le perchoir se livre aussi celle pour la présidence du groupe socialiste. Le député Bruno Le Roux, proche de François Hollande, est parti favori. Les batailles pour les présidences de commissions pourraient aussi laisser des traces.

Qui va être questeur ? Président de la commission des Affaires culturelles ? De la commission des Lois ? Rapporteur général du Budget ? A droite, c'est la présidence de la commission des Finances qui aiguise les appétits, notamment celui de l'ancien ministre de l'Economie François Baroin.

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