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Hollande défend l'IVG, rend hommage aux femmes

François Hollande a rendu un hommage aux femmes jeudi, Journée internationale des droits des femmes, préconisant notamment que tous les centres hospitaliers de France aient un centre IVG, ou encore en plaidant pour un allongement du congé paternité.[AFP]

François Hollande a rendu un hommage aux femmes jeudi, Journée internationale des droits des femmes, préconisant notamment que tous les centres hospitaliers de France aient un centre IVG, ou encore en plaidant pour un allongement du congé paternité.

"Je souhaite que tous les établissements hospitaliers (publics, ndlr) de notre pays puissent être dotés d'un centre IVG", a-t-il dit, rappelant qu'il voulait que "l'IVG soit remboursé à 100%", lors d'un meeting à Reims réunissant quelque 4.000 personnes, selon les organisateurs, enthousiastes, au complexe sportif René Tys.

Une proposition semblant répondre à la polémique provoquée par Marine Le Pen, qui souhaite ne plus rembourser l'avortement en cas de nécessité budgétaire, "en cas de dérive, d'utilisation 2, ou 3 ou 4 fois de l'IVG".

Il a aussi proposé l'allongement du congé paternité instauré par son ex-compagne Ségolène Royal, sous le gouvernement Jospin, ou encore plaidé pour un "rééquilibrage" du congé parental.

Jeudi matin, à la maternité des Lilas (Seine-Saint-Denis), lieu symbolique des droits de la femme, en particulier concernant l'avortement, il avait annoncé qu'il instaurerait "au lendemain de l'élection (...) un +forfait mineure contraception+, qui donnera la gratuité, l'accès à un médecin dans l'anonymat et à une contraception de haut niveau, permettant à ces jeunes filles d'avoir toutes les possibilités de sécurité".

Il a rendu un vibrant hommage aux femmes, "caissières de la grande distribution", "employées", "ouvrières, premières à êtres licenciées", à celles en "temps partiel" ou encore qui "luttent pour leur emploi à Lejaby".

A Reims, ville du Congrès délétère de 2008, il s'est félicité, qu'aujourd'hui "les socialistes soient rassemblés comme jamais ils ne l'avaient été", se disant par ailleurs "fier" du rôle de la gauche dans la promotion des femmes en politique, évoquant notamment Ségolène Royal qui fut la première femme "à figurer au second tour de la présidentielle" en 2007, et Martine Aubry, première femme à diriger le PS.

Le député de Corrèze est aussi longuement revenu sur la proposition de son principal rival, Nicolas Sarkozy, de diviser presque par deux le nombre d'étrangers arrivant chaque année en France. "Nous n'acceptons pas cette démarche qui consiste à montrer du doigt, à faire peur", a-t-il dit, défendant avec vigueur la "laïcité" et regrettant que la polémique sur le halal en ait fait un thème de campagne.

Auparavant alors que M. Sarkozy venait de confier dans la matinée à RMC/BFMTV que "oui", s'il perdait l'élection, il arrêterait la politique, M. Hollande a répondu "comprendre" que ce dernier "puisse se poser cette question" s'il n'était pas réélu.

Il a aussi raillé le fait que M. Sarkozy se soit prononcé contre la contraception gratuite, alors que "c'est la loi !".

Devant quelques journalistes, il avait jugé auparavant que sa proposition de créer une agence de recouvrement des pensions alimentaires pour les femmes seules, ne se situait pas "à un niveau élevé", et montrait une absence de "propositions fortes, de principe".

M. Hollande a en outre lors de son déplacement dialogué avec des associations de femmes et rencontré des dirigeantes d'entreprises.

"Bravo à Paris Match pour sexisme en cette journée des droits des femmes... Pensées à toutes les femmes en colère", a pour sa part déclaré sa compagne, Valérie Trierweiler, sur son compte twitter.

La journaliste s'est dite en "colère" après s'être découverte en photo à la Une de l'hebdomadaire Paris Match, "son propre journal", au côté de M. Hollande, sans avoir été prévenue.

Interrogé par la presse sur cette Une, M. Hollande a d'abord refusé de s'exprimer: "Comme je ne suis pas quelqu'un qui parle de sa vie privée, je ne vous répondrai pas", a-t-il dit. Avant de lâcher: "Elle (Valérie Trierweiler) n'est pas elle-même responsable (de cette Une), elle l'a dit".

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