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Bob Dylan et l'affaire des faux autographes : le chanteur confesse «une erreur de jugement»

L’artiste dit avoir utilisé une machine en raison de sa santé fragile et du contexte de pandémie. [Torsten BLACKWOOD TORSTEN BLACKWOOD / AFP]

Très rare dans la sphère publique, Bob Dylan s'est fendu d'un communiqué ce vendredi 25 novembre pour présenter ses excuses à la suite de la controverse autour des fausses dédicaces dans les exemplaires en édition limitée de son livre «The Philosophy of Modern Song». Ils ont été vendus 600 dollars l'unité.

Les fans ont découvert la supercherie. La signature de Bob Dylan sur la version spéciale du livre «The Philosophy of Modern Song» achetée 600 dollars (soit environ 577 euros) n’était pas manuscrite.

Il s’agissait en réalité d’une réplique de la signature de Bob Dylan produite par une «machine à signer» dite «autopen».

Bob Dylan a avoué y avoir eu recours car au moment de la sortie du livre victime il souffrait de «vertiges».

«J’ai été informé de cette controverse autour des signatures de quelques exemplaires de mon dernier livre en édition limitée», a-t-il écrit sur ses réseaux sociaux. «J’ai toujours signé ce genre de copies au fil des ans, et il n’y a jamais eu aucun problème», a-t-il dit.

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Facebook Bob Dylan

«Cependant, en 2019, j’ai été victime de vertiges et ça a continué pendant la pandémie. Il fallait cinq personnes pour m’aider à signer ces livres, et nous n’avons pu trouver de manière sécurisée et viable pour terminer ce que j’avais à faire alors que le virus faisait rage. Et donc, pendant la pandémie, il était impossible de signer quoi que ce soit et ces vertiges ne m’ont pas aidé. Avec ces dates butoirs contractuelles, l’idée d’utiliser une machine à signer automatique m’a été proposée, ainsi que la certification que c’était une pratique courante en littérature», explique-t-il.

«Utiliser une telle machine était une erreur de jugement et je souhaite rectifier le tir directement. J’y travaille avec Simon & Schuster et mes partenaires».

Après avoir refusé d’entendre la colère des clients se sentant lésés, la maison d’éditions Simon & Schuster, qui a fini par reconnaître que les exemplaires n’avaient pas été signés à la main par le chanteur, a présenté ses excuses et a proposé un remboursement.

«Il s’avère que les livres en édition limitée contiennent la signature originale de Bob, mais sous une forme de réplique», a écrit le patron de la maison d’édition qui avait pourtant lui-même assuré que la signature contenue dans les livres était authentique. «Cette lettre confirme que l’exemplaire du livre que vous tenez entre vos mains a été signé par Bob Dylan», était-il écrit dans une note destinée aux acquéreurs.

D'autres musiciens ont été soupçonnés d'utiliser l'autopen pour des articles prétendument signés à la main, et dans de rares cas, l'ont même reconnu. Sur Autograph Live, ils sont maintenant prévenus : «Que cela serve de leçon à tous les éditeurs et célébrités. Notre communauté en a marre de ces éditions signées mécaniquement».

Des oeuvres d'art également concernées

En ce qui concerne Bob Dylan, l’usage de cet autopen ne s'est pas limité à son livre. De récentes impressions de ses œuvres sont aussi concernées et l’artiste promet également de rectifier le tir en collaboration avec les galeries qui les ont vendues.

S’agira-t-il aussi d'un remboursement ? Certains clients se sentiront en droit de le réclamer, sachant que les estampes en questions ont été vendues entre 3.000 et 15.000 dollars. 

«Nous avons été informés tard hier que pendant la pandémie de Covid 19, Bob Dylan avait utilisé un autopen pour signer plusieurs de ses tirages en édition limitée plutôt que sa signature manuelle habituelle. Ces éditions sont : les imprimés de la collection Retrospectrum et l'imprimé Sunset, Monument Valley que nous avons publiés cette année. Nous pouvons confirmer que toutes les autres éditions ont été signées individuellement à la main par Bob Dylan lui-même», a fait savoir Castle Galleries sur Facebook. «Nous n'étions absolument pas au courant de l'utilisation de l'autopen sur ces tirages particuliers, et nous nous excusons sincèrement pour la déception que cela pourrait causer. Nous contacterons chacun de nos collectionneurs qui ont acheté une impression».

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