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Gayet perd son siège de juré à la Villa Médicis

Julie Gayet, le 9 décembre 2006 à Marrakech [Abdelhak Senna / AFP/Archives] Julie Gayet, le 9 décembre 2006 à Marrakech [Abdelhak Senna / AFP/Archives]

Son idylle avec François Hollande a coûté mercredi à l'actrice Julie Gayet un siège de juré à la prestigieuse Villa Médicis de Rome: la ministre de la Culture Aurélie Filippetti, qui s'apprêtait à confirmer sa nomination, a fait marche arrière.

C'est Le Canard Enchainé qui a révélé que la comédienne de 41 ans faisait partie du jury 2014 de "l'Académie de France à Rome", hébérgée dans une somptueuse villa qui accueille chaque année des jeunes créateurs francophones en résidence.

La ministre de la Culture Aurélie Filipetti lors d'une session de questions au gouvernement à l'Assemblée nationale, le 13 novembre 2013 à Paris [FRED DUFOUR / AFP/Archives]
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La ministre de la Culture Aurélie Filipetti lors d'une session de questions au gouvernement à l'Assemblée nationale, le 13 novembre 2013 à Paris
 

Dès mercredi matin, le ministère annonçait laconiquement que Julie Gayet ne serait finalement pas nommée.

"Son nom a été proposé par Eric de Chassey, le directeur de l'Académie de France à Rome-Villa Médicis, mais la ministre a décidé de ne pas la nommer. L'arrêté n'avait pas été signé", précisait le cabinet à l'AFP.

C'est la scénariste Emmanuèle Bernheim qui la remplacera, a ensuite annoncé Aurélie Filippetti, invitée de "Questions d'Info" LCP/FranceInfo.LeMonde/AFP.

"Je ne souhaite pas donner prise à une quelconque polémique". "Le sujet sera clos désormais", a lancé la ministre à ceux qui verraient un lien entre ce projet de nomination et la liaison de l'actrice avec François Hollande.

La Villa Médicis à Rome [Alberto Pizzoli / AFP/Archives]
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La Villa Médicis à Rome
 

Certes, a-t-elle dit, Julie Gayet avait "les compétences artistiques et professionnelles". "Elle avait tout à fait compétence à être membre du jury". Mais compte tenu des "tentatives de manipulation et d'instrumentalisation pour pouvoir parler de ce qui est de la vie privée", il n'était "pas utile de rajouter un sujet de polémique".

"Ce n'était pas ma décision, elle n'a pas été validée, l'arrêté n'a pas été signé", a insisté Mme Filippetti, en soulignant que cétait le directeur de la Villa Médicis qui avait proposé le nom de Julie Gayet.

Sur iTélé, celui-ci s'est défendu de tout favoritisme : "Julie Gayet a été choisie par moi pour des raisons professionnelles. C'est une productrice de cinéma reconnue, une comédienne reconnue. Ca l'a déjà conduit à faire partie de jurys, y compris de jurys importants comme celui d'+Un certain regard+ à Cannes", a-t-il dit.

Julie Gayet "a par ailleurs un intérêt marqué, que tous les gens du milieu de l'art connaissent, pour l'art contemporain, pour la littérature, pour la musique", a-t-il insisté.

Pour autant, il a estimé que son retrait des membres du jury permettrait à son institution de "travailler dans la sérénité" tandis que le jury pourra débattre "sans qu'il y ait une quelconque intervention extérieure".

Devant la presse, la porte-parole du gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem, s'est aussi porté à la défense de Julie Gayet, "totalement légitime pour faire partie d'un jury au sein de la Villa Médicis", comme actrice, réalisatrice et productrice.

"Si certains médias ont décidé de faire du vacarme médiatique autour de ce sujet, je suis tenue de clore ce non sujet rapidement pour ne pas rajouter aux discussions inutiles", a-t-elle ajouté, parlant d'une "procédure complètement anodine" et soulignant que les membres du jury sont "bénévoles".

Mardi, devant la presse française et internationale, le chef de l'Etat, invité à s'expliquer sur sa liaison avec l'actrice âgée de 41 ans, a invoqué le respect de la vie privée, mais promis des explications avant son voyage prévu aux Etats-Unis le 11 février.

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