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Les photos du couple présidentiel en maillot de nouveau devant la justice

Valérie Trierweiler, le 20 septembre 2012 à Paris. [Kenzo Tribouillard / AFP/Archives] Valérie Trierweiler, le 20 septembre 2012 à Paris. [Kenzo Tribouillard / AFP/Archives]

Les assignations lancées par Valérie Trierweiler contre les magazines Closer, Voici et Public, qui avaient publié cet été des photos du couple présidentiel en maillot de bain au Fort de Brégançon (Var), ont été examinées mardi par une juge des référés du tribunal de Paris.

Me Frédérique Giffard, avocate de Mme Trierweiler, la compagne de François Hollande, a fait valoir que les clichés, pris selon elle sans son autorisation, ne sont "pas anodins".

Elle a dénoncé la "tendance de fond de la presse" de livrer les femmes à un "concours de beauté permanent", de "vendre de la chair à tout prix".

L'avocate, qui poursuit les trois magazines pour atteinte à la vie privée et au droit à l'image, a expliqué que sa cliente ne pouvait "pas lutter" contre son exposition, "sauf à ne pas sortir du Fort de Brégançon". Elle a plaidé que l'autorisation tacite avancée par les avocats des magazines n'est "pas prouvée".

Mme Trierweiler demande à chacun des magazines environ 20.000 euros de dommages et intérêts, la publication du jugement et le retrait des photos figurant sur les sites des magazines.

Le conseil de Closer, Me Christophe Bigot, a estimé que Mme Trierweiler avait "mélangé les sphères publique et privée dans sa communication", évoquant notamment l'affaire du tweet de soutien à l'adversaire de Ségolène Royal, l'ancienne compagne de François Hollande, en pleine campagne des législatives.

"On a mis en scène l'image normale d'un couple normal", pour qui il est tout aussi normal de se trouver en maillot de bain sur la plage, a-t-il dit, rappelant la médiatisation du départ du couple en TGV. "On ne peut pas à la fois médiatiser ce déplacement et dire que c'est de la vie privée", a-t-il poursuivi.

"On peut être digne et avoir un peu de cellulite", a-t-il ajouté, expliquant que Mme Trierweiler est "grande, vaccinée" et "sait qu'il y a des photographes en face".

La décision sera rendue le 23 octobre.

Début septembre, l'hebdomadaire VSD avait été condamné à verser 2.000 euros à Mme Trierweiler pour avoir publié des photos similaires.

La compagne du chef de l'Etat va reverser cette somme à l'association Reporters sans Frontières, mais VSD ne s'en est pas encore acquitté, selon Me Giffard.

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