En direct
A suivre

Claude Guéant et les musulmans: un an de controverses

Depuis son arrivée place Beauvau il y a un an, des propos de Claude Guéant sur l'islam ont régulièrement suscité la controverse.[AFP/Archives]

Depuis son arrivée place Beauvau il y a un an, des propos de Claude Guéant sur l'islam ont régulièrement suscité la controverse.

Fin février, il avait exprimé la conviction que "toutes les civilisations ne se valent pas". Il avait ensuite précisé "ne viser aucune culture", choisissant toutefois dans l'islam ses exemples pour illustrer ses propos (prières de rue et voile intégral).

Le Conseil français du culte musulman (CFCM) lui avait publiquement demandé des éclaircissements, expliquant que de nombreux fidèles s'étaient "sentis visés par ces déclarations".

En déplacement à Montfermeil (Seine-Saint-Denis) en novembre, M. Guéant a évoqué "un mode d'implantation des immigrés qui n'est pas acceptable" et des "communautés qui sont d'origine immigrée, qui vivent selon des règles qui sont les leurs, qui s'éloignent du respect de la vie commune et qui ont peu connaissance des lois de la République, des modes de vie de la France".

Au printemps 2011, à la veille du débat controversé de l'UMP sur la laïcité, Claude Guéant avait dit: "C'est vrai que l'accroissement du nombre des fidèles de cette religion et un certain nombre de comportements, posent problème."

A la même période, il avait aussi jugé que les Français "ont parfois le sentiment de plus être chez eux" et "ont le sentiment de voir des pratiques qui s'imposent et ne correspondent pas aux règles de notre vie sociale".

Il avait également été critiqué à cette époque pour s'être réjoui que Nicolas Sarkozy ait "pris la tête de la croisade" pour mobiliser la communauté internationale dans le conflit libyen.

Le premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan avait regretté l'emploi d'"expressions très déplacées telle que croisade", tandis que le ministre français des Affaires étrangères Alain Juppé évoquait une "maladresse".

En janvier, pourtant, M. Guéant avait souhaité que l'élection présidentielle ne soit pas prétexte à des "empoignades" au sujet de l'islam, faisant une distinction entre une religion"ouverte, tolérante, pleinement insérée dans notre société" et "islam radical" qu'il qualifie d'"intolérable".

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités