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Le parti Baas: un demi-siècle de pouvoir en Syrie

Le parti Baas au pouvoir en Syrie a dominé la vie politique pendant près d'un demi-siècle, marqué notamment par l'emprise du clan Assad.[AFP]

Le parti Baas au pouvoir en Syrie a dominé la vie politique pendant près d'un demi-siècle marqué notamment par l'emprise du clan Assad.

Fondé le 17 avril 1947 par deux nationalistes syriens formés à Paris, Michel Aflaq, un chrétien orthodoxe, et Salah Bitar, un musulman sunnite, le Baas (résurrection en arabe) est depuis 1963 "le dirigeant de l'Etat et de la société", selon la Constitution actuelle.

En 1953, il fusionne avec le Parti socialiste arabe et devient populaire parmi les intellectuels, les paysans, les minorités religieuses, et crée des branches dans plusieurs pays arabes, notamment en Irak.

Le Baas accède au pouvoir en Syrie à l'issue d'un coup d'Etat militaire le 8 mars 1963.

Un deuxième coup d'Etat dirigé le 23 février 1966 notamment par le général Hafez al-Assad, futur président, écarte la direction du parti regroupée autour d'Aflak et Bitar, provoquant la rupture avec les baassistes au pouvoir en Irak.

Un troisième coup d'Etat le 16 novembre 1970 porte Hafez al-Assad à la tête de l'Etat. Une nouvelle Constitution adoptée l'année d'après fait du parti Baas le "dirigeant de l'Etat et de la société", et instaure le "référendum présidentiel".

Elu président de la République par référendum en 1971, Hafez al-Assad le restera jusqu'à son décès en juin 2000.

Pendant trois décennies, le pays se referme sur lui-même: l'opposition et la presse sont muselées, les manifestations bannies et l'état d'urgence décrété.

Le nom du "candidat" à la présidence est proposé par le parti Baas, puis soumis à un référendum. Hafez puis son fils Bachar al-Assad sont "élus" à plus 90% des voix.

Lorsque Bachar accède à la présidence en juillet 2000, les opposants dénoncent l'avènement d'une "République héréditaire".

Les révoltes arabes qui éclatent en Tunisie et en Egypte, gagnent la Syrie en mars 2011 et remettent en cause l'hégémonie du parti Baas.

Bachar al-Assad promet des réformes tout en réprimant la révolte dans le sang.

Dans le cadre des réformes promises, le gouvernement syrien annonce la tenue d'un référendum le 26 février sur une nouvelle Constitution qui met fin la prédominance du parti Baas et instaure le pluralisme politique.

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