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Le jour où l'Opéra-Comique a été officiellement fondé

Avec leurs spectacles légers et parodiques, mêlant la musique et le chant à la comédie, les troupes d’acteurs des foires saisonnières Saint-Germain et Saint-Laurent remportent un vif succès auprès des Parisiens.Le 26 décembre 1714, à la faveur d’un privilège et moyennant une redevance, l’une d’elles obtient l’autorisation de se produire sous le nom d’Opéra-Comique[© C.CHAVAN / RMN-GRAND PALAIS]

Avec leurs spectacles légers et parodiques, mêlant la musique et le chant à la comédie, les troupes d’acteurs des foires saisonnières Saint-Germain et Saint-Laurent remportent un vif succès auprès des Parisiens.

 

Le 26 décembre 1714, à la faveur d’un privilège et moyennant une redevance, l’une d’elles obtient l’autorisation de se produire sous le nom d’Opéra-Comique. Héritier de la comédie italienne, le genre s’impose malgré l’hostilité des deux scènes royales, la Comédie-Française et l’Académie royale de musique qui détiennent le monopole des représentations, déclamées pour l’une, chantées et dansées pour l’autre.

L’année suivante, l’Opéra-Comique présente son premier spectacle, Télémaque, d’Alain René Lesage et du compositeur Jean-Claude Gillier. Comme souvent, il s’agit de la parodie d’une tragédie lyrique, donnée quelques semaines plus tôt. Chacune des deux versions est un triomphe.

 

Une salle inaugurée par Marie-Antoinette

Même si les rivalités entre les salles parisiennes et la fusion avec la Comédie italienne entraînent plusieurs fois la fermeture de l’Opéra- Comique, il finit par s’installer dans le paysage théâtral parisien et son répertoire s’enrichit.

Auteurs et compositeurs commencent à proposer des contributions originales. Son propos évolue, perd parfois en drôlerie ou prend un ton moralisateur. Le jeu et les costumes se teintent de réalisme. Des représentations sont données à la cour par ce qui est désor­mais un théâtre royal.

En 1783, une nouvelle étape est franchie quand l’Opéra-Comique s’installe dans la récente salle Favart (2e), inaugurée par Marie-Antoinette, et qui compte 1 100 places. A peine dix années plus tard, la liberté des théâtres est déclarée.

 

300 ans de création

Un concurrent entre en scène, le théâtre Feydeau, qui le restera jusqu’à ce que la compétition entre les deux salles les ruine. Après leur fusion en 1801, il ne dispose plus de lieu dédié et connaît, sous le nom de Théâtre nationale de l’Opéra-Comique, des difficultés financières.

Intégré à l’Opéra au XXe siècle, il retrouve son autonomie et ses murs dans la salle Favart reconstruite, dans les années 1990. Institution théâtrale parmi les plus anciennes de France, l’Opéra-Comique s’apprête à fêter 300 ans de création, à l’origine de chefs d’œuvre, comme Carmen, Les contes d’Hoffmann ou Lakmé, encore joués aujourd’hui.

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