En direct
A suivre

Un écologiste condamné pour diffamation d'un proche de Bongo

Le militant écologiste gabonais Marc Ona montre son passeport en 2008 à Libreville [Patrick Fort / AFP/Archives] Le militant écologiste gabonais Marc Ona montre son passeport en 2008 à Libreville [Patrick Fort / AFP/Archives]

Une des figures de la société civile au Gabon, Marc Ona, a été condamné vendredi à six mois de prison avec sursis pour diffamation envers le chef de cabinet du président Ali Bongo Ondimba, dans le cadre de l'opposition au projet de culture d'hévéas porté par le groupe singapourien Olam.

Marc Ona a été condamné à Libreville à une peine de six mois de prison avec sursis et 5 millions de francs CFA (7.500 euros) d'amende pour "propos diffamatoires" envers le chef de cabinet du président, Liban Soleman.

Après l'énoncé du jugement, M. Ona a annoncé à l'AFP son intention de faire appel. "Nous sommes une ONG engagée, je suis quelqu'un d'engagé, et ce ne sont pas de telles intimidations qui peuvent arrêter notre détermination", a-t-il dit.

M. Ona, membre du mouvement "Ca suffit comme ça" et prix Goldman de l'environnement 2009, est l'un des fers de lance de l'opposition au projet d'hévéaculture d'Olam dans le nord du pays.

Liban Soleman, chef de cabinet du président, lui reproche notamment de l'avoir présenté comme ayant des intérêts dans un "business" avec la multinationale Olam.

Après une première audience début mars, M. Ona avait assuré avoir "seulement parlé de collusion entre Olam et la présidence" et l'avoir "redit à la barre". "Sinon, je ne vois pas pourquoi le président et le chef de cabinet sont allés soutenir la campagne de sensibilisation au projet d'Olam dans le nord, alors qu'ils ne l'ont jamais fait avec un autre opérateur (économique)", avait-il ajouté.

La présidence gabonaise avait annoncé en mars 2012 que l'Etat et Olam (en joint-venture) allaient investir 183 millions de dollars dans une plantation de 48.000 hectares et une usine de transformation du caoutchouc près de Bitam (nord). La plantation devait commencer en 2013 avec une première récolte en 2020.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités