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«Dignitas infinita» : théorie du genre, GPA, euthanasie... Ce que contient le texte du Vatican sur la dignité humaine

Dans le texte «Dignitas infinita», paru ce lundi 8 avril, l’Église catholique a dressé une liste non exhaustive des «violations graves à la dignité humaine». En voici la synthèse.

Théorie du genre, changement de sexe, gestation pour autrui ou encore euthanasie... Le Vatican a, dans le texte «Dignitas infinita» paru lundi, condamné fermement certains phénomènes sociétaux récents, les qualifiant de «violations graves à la dignité humaine». Le point sur les axes principaux de ce document d'une vingtaine de pages.

Dénonciation de la «théorie du genre »

La théorie de genre, en niant « le respect de son propre corps et de celui d’autrui» est jugée «inacceptable». La différence sexuelle est définie comme «la plus admirable réciprocité», car elle permet de créer la vie.

Effacer les différences hommes-femmes reviendrait à «saper la base anthropologique de la famille».

«Vouloir disposer de soi, comme le prescrit la théorie du genre (…) ne signifie rien d’autre que céder à la tentation séculaire de l’être humain se faisant Dieu», est-il souligné.

Non au changement de sexe, sauf cas particuliers

«Toute intervention de changement de sexe risque, en général, de menacer la dignité unique qu’une personne a reçue dès le moment de sa conception», est écrit sur le document. 

Le texte reconnaît néanmoins qu’il existe des exceptions en termes d’opération de changement de sexe, notamment dans le cas «d’une personne présentant des anomalies génitales qui sont déjà évidentes à la naissance ou qui se sont développées plus tard».

La «fausse dignité» de l’euthanasie et du suicide assisté

Un phénomène «plus silencieux mais qui gagne beaucoup» de terrain, selon le Vatican. Le texte qualifie l’euthanasie d’«une atteinte objective à la dignité de la personne qui le demande, même s’il s’agit de réaliser son souhait».

Le dicastère insiste sur le fait que «la souffrance ne fait pas perdre à la personne malade» sa dignité. Il demande de soulager les maux par «des soins palliatifs appropriés et en évitant tout acharnement thérapeutique ou toute intervention disproportionnée».

Condamnation de la GPA

L’Église prend position «contre la pratique des mères porteuses, par laquelle l’enfant, immensément digne, devient un simple objet» et demande l’interdiction de cette pratique au niveau universel.

«Le désir légitime d’avoir un enfant ne peut être transformé en un "droit à l’enfant" qui ne respecte pas la dignité de l’enfant lui-même», insiste le texte.

Il est aussi souligné combien la pratique de la GPA porte atteinte à la dignité de la femme qui est réduite à «un simple moyen asservi au profit ou au désir arbitraire d’autrui».

Le texte se poursuit condamnant les féminicides, la face sombre d'Internet, la discrimination des personnes handicapées et les abus de l'Eglise. 

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