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Yémen : l’armée française annonce avoir détruit deux drones

Les rebelles houthistes contrôlent de vastes régions du Yémen. [REUTERS/Khaled Abdullah]

Dans la nuit de lundi à mardi, deux drones ont été abattus par des frégates de la Marine française en mer Rouge, en provenance du Yémen. Ces attaques font suite à celles des rebelles houthistes, en réponse au conflit entre Israël et le Hamas.

Depuis quelques semaines, le calme de la mer Rouge continue de contraster avec l’ambiance belliqueuse de ses riverains. Des frégates de la Marine française ont détruit deux drones en mer Rouge dans la nuit de lundi à mardi après «avoir détecté des attaques multiples de drones provenant du Yémen», selon le ministère des Armées.

«Ces actions contribuent à la sûreté maritime du canal de Suez jusqu’au détroit d’Ormuz», a ajouté le communiqué du ministère, au lendemain de l’annonce par l’Union européenne du lancement de sa propre mission de protection de la navigation dans la région.

une première pour la Marine française

Les rebelles houthistes, qui contrôlent de vastes régions du Yémen, mènent depuis novembre des attaques contre des navires dans la région. Ils affirment agir en solidarité avec les Palestiniens dans la bande de Gaza, où Israël mène une guerre contre le Hamas en représailles à l’attaque sans précédent du 7 octobre sur le sol israélien.

La France a déployé dans la région la frégate multi-missions (FREMM) Alsace le 20 janvier dernier, qui a rejoint la FREMM Languedoc arrivée le 8 décembre 2023, selon le ministère.

Le 10 décembre, la Languedoc avait dû procéder à des tirs de missiles antiaériens Aster 15 pour abattre deux drones qui se dirigeaient droit contre elle. Un tel tir de missiles sol-air en autodéfense constituait une première pour la Marine française.

Une force multinationale de protection maritime

Face aux attaques houthistes, les Etats-Unis ont mis en place en décembre une force multinationale de protection maritime en mer Rouge, baptisée «Prosperity Guardian», tandis que l’Union européenne a annoncé lundi le lancement officiel d’une mission similaire, prévue pour un an, et renouvelable.

Elle pourra faire feu pour défendre les navires marchands ou se défendre elle-même, mais ne pourra pas viser des objectifs à terre contre des positions des rebelles houthistes au Yémen, selon des diplomates.

Plusieurs pays ont fait part de leur intention d’y participer, notamment la Belgique, l’Italie, l’Allemagne ou la France. L’Espagne a indiqué qu’elle n’y participerait pas.

plusieurs bâtiments déployés dans la région

Une source militaire européenne a expliqué lundi que la mission assurerait «accompagnement, surveillance et éventuellement protection» dans la zone, avec la Grèce au commandement de l’opération, au niveau stratégique, et l’Italie au commandement de la force en ce qui concerne le niveau tactique.

«On en est au stade de la déclaration politique. Les pays membres vont pouvoir envoyer leurs contributions. Il fallait cette déclaration pour lancer l’opération», a-t-elle précisé, ajoutant que l’Europe ne partait «pas de rien» dans la région puisque plusieurs bâtiments y sont déjà déployés.

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