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Papouasie-Nouvelle-Guinée : ce que l'on sait des violences tribales qui ont fait au moins 64 morts

Des combats seraient toujours en cours, dans une zone rurale située à proximité des lieux où se sont produites les violences. [AFP PHOTO / ROYAL PAPAU NEW GUINEA CONSTABULARY]

Ce lundi 19 février, la police a annoncé que soixante-quatre corps ont été retrouvés le long d'un tronçon de route en Papouasie-Nouvelle-Guinée, dans une attaque qui semble liée à des conflits tribaux.

Une terrible découverte. En Papouasie-Nouvelle-Guinée, la police a retrouvé soixante-quatre corps près d’une route. Ces décès pourraient être reliés à des violences tribales.

Les faits se sont déroulés ce dimanche, près de la ville de Wabag (nord), sur les hauts-plateaux à quelque 600 kilomètres au nord-ouest de la capitale Port Moresby, selon le responsable de la police de Papouasie-Nouvelle-Guinée, David Manning.

Les victimes seraient des combattants tribaux tombés dans une embuscade tendue par un groupe rival. David Manning a déclaré que des «opérations ciblées» étaient en cours afin de rétablir «la loi et l'ordre».

Des effectifs supplémentaires ont ainsi été déployés et «ont reçu l'instruction claire d'utiliser tous les moyens nécessaires pour empêcher de nouvelles violences et des représailles», a-t-il également affirmé.

«Nous pensons qu'il y a encore des corps dans la brousse», a ajouté le commissaire adjoint de la police Samson Kua.

La police a découvert les corps après avoir reçu des vidéos et des photos qui proviendraient des lieux où se sont déroulées ces violences. Elles montrent des images de corps ensanglantés présentant de graves blessures, allongés côte à côte sur le bord de la route ou empilés à l'arrière d'un camion.

Des faits récurrents

Des affrontements tribaux, souvent déclenchés par des conflits territoriaux et des accusations de vol, se produisent depuis des siècles dans cette partie de l'île. Selon les forces de l’ordre, l'afflux d'armes automatiques a rendu ces affrontements plus meurtriers et a intensifié les violences.

Dans ce cas précis, Samson Kua a révélé que les tireurs avaient utilisé un véritable arsenal, composé de fusils SLR, AK-47, M4, AR15 et M16, ainsi que des fusils à pompe et des armes à feu de fabrication artisanale.

Ces combats seraient toujours en cours, dans une zone rurale située à proximité des lieux où se sont produites ces violences.

Le gouvernement de la Papouasie-Nouvelle-Guinée a essayé face à la répression, la médiation, l'amnistie et d'autres méthodes pour endiguer les violences, sans obtenir le moindre résultat.

L'armée a également déployé une centaine de soldats dans la région, mais cela a eu un impact limité et les services de sécurité restent insuffisants en matière d'effectif et d'armement.

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