En direct
A suivre

Guerre en Ukraine : Emmanuel Macron appelle à un «sursaut collectif» face au «changement de posture» de la Russie 

Ce vendredi soir, Emmanuel Macron a alerté la communauté internationale sur le «changement de posture de la Russie». Thibault Camus/ REUTERS

Lors d'un discours particulièrement grave en présence de son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky, donné ce vendredi 16 février à l'Élysée, Emmanuel Macron a appelé la communauté internationale à un «sursaut collectif», face à un «changement de posture» de Vladimir Poutine.

Un «changement de posture» de la Russie qui «exige un sursaut collectif» de l'Europe comme de la communauté internationale. Tels sont les mots prononcés par Emmanuel Macron ce vendredi, lors de la signature d’un accord bilatéral de sécurité entre l’Ukraine et la France, qui prévoit notamment que cette dernière verse «jusqu'à trois milliards d'euros» supplémentaires d'aide militaire à Kiev.  

Lors de son discours, donné à l’occasion d’une conférence de presse avec son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky, le président de la République a tout d’abord rappelé : «Le régime du Kremlin a agressé, il y a deux ans, l'Ukraine, pays européen». 

Celui-ci a également affirmé, l’air grave, que Moscou avait «franchi plusieurs seuils» dans ses cyberattaques, y voyant «une volonté d'agression», et que «le régime du Kremlin [avait] intensifié et durci ses agressions contre notre pays sur le plan de la désinformation et sur le plan cyber». 

«Ce sont des formes de conflictualité», a jugé le chef de l’État. Depuis le début du conflit, le nombre d’intrusions et d’attaques cybercriminelles en provenance de la Russie à l’encontre de la France a en effet fortement augmenté.  

La menace d'armes nucléaires dans l'espace 

Faisant référence aux «inquiétudes exprimées ces derniers jours sur le possible déploiement par la Russie d'armes nucléaires dans l'espace», évoquées par Michael Turner, président républicain de la commission du renseignement de la Chambre des représentants, Emmanuel Macron a estimé que «la Russie [devait] sans tarder donner des explications».  

Emmanuel Macron a par la suite exhorté la communauté internationale à prendre la mesure de la gravité des agissements du Kremlin. «Très clairement, il y a besoin d'un sursaut européen, mais plus largement de nos alliés, de nos partenaires et de la communauté internationale», a insisté le président français, avant d’ajouter que «La Russie de Vladimir Poutine [était] devenue un acteur méthodique de la déstabilisation du monde». 

Et d’avertir : «Si on voit les choses advenir, si on voit une nouvelle phase s'ouvrir, nous devons avoir la lucidité d'ouvrir une phase de réflexion stratégique et opérationnelle nouvelle. C'est ce que souhaite la France», a encore appelé Emmanuel Macron. 

L'assassinat présumé d'Alexeï Navalny

Revenant sur la mort dans sa prison en Arctique de l'opposant le plus célèbre à Vladimir Poutine, Alexeï Navalny, annoncée ce vendredi par les agences russes, Emmanuel Macron y a vu un signe de «la faiblesse du Kremlin» et de «la peur de tout opposant», à un mois des élections présidentielles en Russie qui devraient sans surprise acter la réélection du chef du Kremlin, notamment après l'invalidation par la commission électorale de la candidature du seul opposant à son offensive en Ukraine, Boris Nadejdine. 

«Une forme d'impunité s'est installée. Tuer un opposant, ils le font, interdire les autres candidats, ils le font. Je vois cela comme un révélateur», a taclé Emmanuel Macron, dans un discours définitivement ferme à l’encontre de Vladimir Poutine, peut-être le plus ferme depuis le début de la guerre en Ukraine.   

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités