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Japon : une boucherie propose des «nuggets» au bœuf de Kobe livrés dans... 43 ans

Les croquettes vendues par le boucher coûtent moins cher que leur production. [Instagram @shigeru.nitta]

Une boucherie japonaise propose à la vente des croquettes au boeuf de Kobe, qui peuvent être livrées dans 43 ans, en raison d'un temps d'attente élevé.

Il faut être très patient pour goûter aux «nuggets» au bœuf de Kobe de la boucherie Asahiya. Située dans la préfecture de Hyogo (ouest), au Japon, cette boucherie familiale, bientôt centenaire, propose à la vente des «nuggets» qui seront livrées dans 43 ans, en cas de commande en ce mois de janvier 2024.

Une attente monumentale, estimée à 63.000 clients en janvier 2024, et qui est expliquée par Shigeru Nitta, propriétaire et petit-fils du fondateur de la boucherie.

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La boutique Asahiya © Google Maps

«Nous avons commencé à vendre nos produits en ligne en 1999. À cette époque, on proposait les 'Croquettes Extrêmes' en essai», explique-t-il à CNN. Des «Extreme Croquettes» composées de bœuf de Kobe, une viande mondialement réputée pour son goût persillé, sa saveur, sa tendreté, mais également son prix : entre 200 et 500 euros le kilo.

«Nous avons vendu les 'Croquettes Extrêmes' au prix de 270 yens (environ 1,70 euro) par pièce. Le bœuf à l’intérieur coûtait à lui seul 400 yens (environ 2,50 euros)», ajoute-t-il. Une stratégie de vente à perte visant à faire découvrir la boucherie, en espérant que les clients adoptent le bœuf de Kobe après leur essai.

Des croquettes vendues aux quatre coins du monde

Devenues populaires au début des années 2000 à l’aide d’un reportage, ces croquettes ont été vendues jusqu’en 2016, en raison d’un temps d’attente de quatorze ans, avant une reprise de la vente l’année suivante. «Nous pensions arrêter la prise de commandes, mais nous avons reçu beaucoup d’appels pour continuer à les vendre», a expliqué Shigeru Nitta.

Depuis, l’inflation a incité la boucherie à augmenter ses prix afin de conserver le même déficit quant à la vente de ces croquettes, produites à 200 exemplaires par jour, contre 200 par semaine lors du lancement de cette offre.

Au final, la stratégie semble s’être avérée payante pour Shigeru Nitta, puisqu’il a indiqué que la moitié des clients qui essayent les croquettes finissent par commander du bœuf de Kobe en provenance de sa boucherie. Des clients du Japon, mais aussi des quatre coins du monde, et qui motivent le boucher à poursuivre son offre.

«J’ai eu de nombreuses commandes d’îles reculées. La plupart des habitants ont entendu parler du bœuf de Kobe à la télévision et ne pouvaient pas l’essayer. C’est pour cela que j’ai continué à offrir ces croquettes en essai», a-t-il confié.

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