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États-Unis : la Maison Blanche victime d’un «swatting»

Joe Biden n'était pas présent à la Maison  blanche au moment des faits Joe Biden n'était pas présent à la Maison Blanche au moment des faits [Daniel SLIM / AFP]

La Maison Blanche a été victime ce lundi d’un phénomène qui explose aux États-Unis : le «swatting», ou le fait de convoquer les secours et les forces de l’ordre pour une fausse urgence.

Considéré comme un canular et un phénomène dangereux, le «swatting» explose aux États-Unis. Et même la présidence américaine en a fait les frais. Ce lundi matin, les pompiers et les services médicaux se sont précipités à la Maison Blanche, à Washington, après un appel au 911, le numéro d’urgence américain, indiquant qu’un incendie était en cours et qu’une personne était coincée à l’intérieur du bâtiment.

Arrivés sur place, les pompiers, médecins et ambulanciers venus en nombre n’ont pu que constater qu’il s’agissait d’une fausse alerte. Selon les informations de CNN, l’appel malveillant a été tracé jusqu’à un faux numéro. Le président américain Joe Biden ne se trouvait pas dans la Maison Blanche au moment des faits, mais à Camp David, la résidence de campagne du président américain, dans le Maryland.

Un phénomène qui explose aux États-Unis

La source de CNN a indiqué que cet appel est considéré comme du «swatting», un phénomène qui explose aux États-Unis. Dérivé du mot «S.W.A.T», qui désigne les forces d’intervention spéciales de la police américaine, le «swatting» est un canular de très mauvais goût qui consiste à appeler la police, les pompiers ou autres services d’urgence et de les faire se déplacer jusqu’au domicile de la victime, en inventant une fausse urgence. L’objectif est souvent de décrire une situation particulièrement grave ou dangereuse pour que l’intervention de la police ou des secours soit la plus musclée ou la plus impressionnante possible.

La semaine dernière, la juge Tanya Chutkan, en charge de l’enquête sur la tentative d’ingérence électorale de Donald Trump, régulièrement menacée de mort depuis, a également été victime de ce phénomène. Un faux appel faisait état d’une fusillade à son domicile, et a nécessité l’intervention de plusieurs unités de police.

Personnalités politiques, célébrités, influenceurs… Le swatting n’épargne personne. Ce canular de très mauvais goût s’est aussi exporté en France. L’un des plus marquants était notamment celui du streamer Bibix, en 2015, lorsque des policiers de la BAC sont entrés dans son appartement et l’ont menotté alors qu’il était en plein direct sur la plate-forme Twitch.

Depuis, plusieurs streamers ont été victimes du même canular, qui peut pourtant être sévèrement puni. En France, les peines peuvent aller jusqu’à deux ans de prison et 30.000 euros d’amende. Les trois responsables du swatting de Bibix avaient notamment été condamnés à des peines allant de six mois avec sursis à deux ans ferme.

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