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Xbox, salle de sport, cuisine, perruches... Les conditions de détention luxueuses dont se plaint Anders Breivik, le tueur de masse norvégien

La cellule de Breivik est particulièrement bien équipée pour un homme condamné à une peine de 21 ans de prison, extensible indéfiniment. [Cornelius Poppe/NTB/via REUTERS]

Le tueur de masse, Anders Behring Breivik, emprisonné depuis 12 ans pour avoir abattu 69 personnes sur l'île d'Utøya et tué 8 autres à Oslo grâce à une bombe en 2011, poursuit à nouveau l'Etat norvégien, dénonçant des conditions inhumaines d'incarcération. Pourtant la cellule «haut de gamme» du terroriste ferait pâlir d'envie de nombreux prisonniers à travers le monde.

Des revendications toujours plus nombreuses. Alors qu'Anders Behring Breivik poursuit à nouveau la Norvège pour dénoncer ses conditions d'incarcération, les avantages que possèdent le tueur de masse en prison font polémique. 

L'extrémiste de droite de 44 ans dispose de trois pièces individuelles - une cellule de vie, une d’étude et une de gym - à l'étage supérieur et, à l'étage inférieur qu'il partage (jamais en même temps) avec un autre détenu, d'une cuisine, d'un salon TV avec un grand écran plat et une console de jeu Xbox, d'une salle à manger et d'une pièce pour les visites.  

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©NTB/Ole Berg-Rusten/via REUTERS

«Breivik est particulièrement bien traité» à l'intérieur du cadre permis par les considérations sécuritaires, a souligné mercredi le directeur de la prison, Eirik Bergstedt.

Si le décor est dépouillé, les pièces sont bien équipées avec plusieurs appareils de musculation dans la cellule de gym ainsi qu'un grand écran plat, plusieurs fauteuils pour jouer à la Xbox avec des gardiens et des posters de la tour Eiffel dans la salle TV.

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©NTB/Ole Berg-Rusten/via REUTERS

Breivik souffre de l'isolement

Malgré cette débauche de moyens, Breivik, condamné en 2012 à une peine de 21 ans de prison extensible indéfiniment, a affirmé que les autorités cherchent à le «pousser au suicide».

Maintenu depuis environ 12 ans à l'écart des autres prisonniers, il reproche à l'Etat de violer deux articles de la Convention européenne des droits de l'Homme, l'un qui interdit les peines «inhumaines» ou «dégradantes» l'autre qui garantit un droit à la correspondance. «Ils ont construit un donjon autour de moi» pour «m'emmurer», s'est-il plaint avant d’ajouter «je ne suis pas un hamster, j'ai besoin de vraies relations».

Son isolement n'est que relatif : outre ses contacts avec les gardiens avec qui il peut jouer aux cartes, cuisiner ou déjeuner, Breivik est autorisé à voir régulièrement un pasteur, un physiothérapeute, un psychiatre ou encore une visiteuse de la Croix Rouge avec un chien qu'il peut caresser, a-t-on précisé à l'AFP.

Il a lui-même mis fin à ses contacts avec un visiteur désigné par les autorités, mais peut, une heure par semaine, rencontrer un autre détenu, lui aussi trié sur le volet - mais les candidats sont rares, selon les autorités carcérales -, avec qui il peut faire des gaufres, par exemple.

Des perruches pour lui tenir compagnie 

En plus d'activités variées (basketball, promenades, bibliothèque...), les autorités lui ont confié trois perruches pour combler son souhait d'avoir un animal de compagnie.

«J'avais demandé un chien, une chèvre ou un cochon nain avec qui on peut nouer des contacts empathiques, qui peuvent être une bonne solution de substitution pour des personnes en isolement», a commenté Breivik, «mais des perruches, c'est mieux que rien».

De gros mammifères, «ce n'est pas très pratique dans un quartier de haute sécurité», a rétorqué un avocat de l'État, Kristoffer Nerland. «Et puis, les autorités vétérinaires y trouveraient peut-être à redire».

Des plaintes qui font polémique 

Les plaintes du tueur de masse ont été très critiquées sur les réseaux sociaux, les internautes estimant que Breivik était chanceux de pouvoir bénéficier de conditions de détention si luxueuse. 

«D'autres prennent des gardiens de prison en otage pour pouvoir avoir une pizza», a réagi un Suédois sur X.

La mère d'une de ses 77 victimes, Synne tuée sur l'île d'Utøya à seulement 18 ans, a également réagi, déclarant : «Le système norvégien est comme il est, mais en tant que maman dont il a tué la fille, c'est dur de le voir se plaindre avec son bel appartement. Mais au moins, il est derrière les barreaux et il ne ressortira jamais».

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