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Israël-Hamas : le Conseil de sécurité de l'ONU exige une aide humanitaire à grande échelle à Gaza, mais n'appelle pas à un cessez-le-feu

La résolution, résultat de longues discussions sous la menace d'un nouveau veto américain, a largement évolué depuis la version plus ambitieuse proposée par les Émirats. [AFP]

A l'issue de négociations acharnées, le Conseil de sécurité de l'ONU a exigé ce vendredi l'acheminement «à grande échelle» de l'aide humanitaire à Gaza, sans appeler à un cessez-le-feu immédiat dont ne voulaient pas les Etats-Unis.

Des négociations intenses. Ce vendredi, le Conseil de sécurité de l'ONU a exigé «de toutes les parties qu'elles autorisent et facilitent l’acheminement immédiat, sûr et sans entrave d'une aide humanitaire à grande échelle» à Gaza et demande de «prendre de toute urgence» des mesures à cet égard. 

La résolution a été adoptée par 13 voix pour, aucune contre et deux abstentions, celles des Etats-Unis et de la Russie. Le texte astreint également l'utilisation de «l’ensemble des voies d’accès et de circulation disponibles dans toute la bande de Gaza» pour l'acheminement de carburant, de nourriture et de matériel médical dans tout le territoire.

«Nous savons que ce n'est pas un texte parfait, nous savons que seul un cessez-le-feu mettra un terme aux souffrances», a commenté l'ambassadrice des Emirats Lana Zaki Nusseibeh, à l'origine du texte. Mais il «répond par l'action à la situation humanitaire désespérée du peuple palestinien».

Une résolution et quelques évolutions

Les négociations sur cette nouvelle résolution ont également été intenses autour des termes de la mise en place d'un mécanisme de suivi pour s'assurer de la nature «humanitaire» de l'aide. Israël, qui souhaite maintenir son contrôle sur les convois, s'opposait à ce que l'ONU soit exclusivement en charge de ce mécanisme. 

La version adoptée propose un système sous l'égide d'un «coordonnateur» de l'ONU chargé «d'accélérer» le processus d'acheminement en «concertation» avec les parties.

En réaction, le ministre israélien des Affaires étrangères a affirmé que son pays continuerait à inspecter toute aide humanitaire à destination de Gaza. «Israël continuera à agir conformément au droit international, mais examinera, pour des raisons de sécurité, toute assistance humanitaire à Gaza», a écrit Eli Cohen, sur X.

Pas de cessation des hostilités

La résolution, résultat de longues discussions sous la menace d'un nouveau veto américain, a largement évolué depuis la version plus ambitieuse proposée dimanche dernier par les Émirats. Toutefois, la référence à une «cessation urgente et durable des hostilités» présente dans le texte de dimanche a disparu. 

Les membres du Conseil de sécurité, critiqués pour leur inaction depuis le début de la guerre, désiraient éviter un nouveau veto, alors que les habitants de la bande de Gaza, pilonnée par les forces israéliennes en représailles à l'attaque sanglante et sans précédent du Hamas le 7 octobre, sont désormais menacés par la famine. 

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