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Israël-Hamas : «Certains ont arrêté de s’alimenter et de boire», témoigne une infirmière près de la bande de Gaza

Julie Layani, infirmière israélienne dans le village de Mabohim à quelques kilomètres de la bande de Gaza, a témoigné de la peur qui règne autour d’elle alors que le conflit entre Israël et le Hamas fait rage. Démunis et effrayés, les citoyens de sa commune refusent pour la plupart de quitter leur domicile et parfois de s’alimenter.

Des témoignages forts quelques semaines après les attentats meurtriers perpétrés sur le sol israélien. L’infirmière Julie Layani nous a fait visiter son village, Mabohim (Israël), à quelques kilomètres de la bande de Gaza. Ici, depuis les attentats du 7 octobre, tout le monde vit enfermé. 

«Les gens ne sortent pas des maisons, ils ont des crises d’anxiété et il y en a certains qui ont arrêté de s’alimenter et de boire au début des combats… Les gens sont enterrés dans leur lit», a expliqué cette dernière au micro de CNEWS. 

Julie s’occupe du poste médical du village et depuis le début des attaques, les militaires ont puisé dans son stock. Bandages, désinfectants, médicaments… Il lui manque beaucoup de produits de soin. 

Le docteur Lellouche vient d’arriver de France avec ses cartons remplis de dons. Il a collecté tous ses produits pour les faire venir en Israël.

«Là, c’est des oxymètres pour prendre le pouls. Voilà, il y a beaucoup de choses, des produits médicaux, des crèmes, des antibiotiques… Dans ce carton-là, il y a des médicaments et dans les autres, il y a du matériel pour les perfusions», a témoigné ce dernier au micro de CNEWS.

Son arrivée a été accueillie avec enthousiasme par Julie. 

«Ce qu’il m’a ramené, ce sont des trucs qui coutent chers et qu’on n’arrive pas à avoir. Même au niveau des médicaments, ce sont des produits qu’on ne trouve pas en Israël. J’ai quelque chose qui ressemble au Coalgan (un médicament ndlr) avec à peu près la même action mais le Coalgan est quand même meilleur. Franchement, c’est trop cool», a affirmé Julie à notre antenne.

Au quotidien, Julie rassure la population puisqu’elle connaît tout le monde dans le village. Elle discute volontiers avec les habitants, comme Sarah, qui vit cloitrée chez elle au rythme des alertes de tirs de roquette. 

«Il y a la peur partout. On a tout le temps peur. On entend chaque bruit et on a peur. J’ai peur de rouler sur les routes avec la petite. J’ai peur de tout et ça se sent tout le temps», a témoigné l’habitante du village, âgée de 28 ans.

Le site est clôturé et deux militaires montent la garde 24h/24. Mais les massacres dans les villages voisins font redouter aux habitants de nouvelles attaques.

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