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États-Unis : une mère condamnée pour avoir donné des pilules abortives à sa fille

La mère de 41 ans avait commandé les pilules en ligne et les avait données à sa fille, âgée de 17 ans à l'époque. [Towfiqu barbhuiya/Unsplash]

Une Américaine a été condamnée à deux ans de prison après avoir aidé sa fille adolescente à obtenir des pilules abortives.

Une condamnation qui faire polémique aux Etats-Unis. Une Américaine de l'Etat du Nebraska a écopé de deux ans de prison pour avoir commandé pour sa fille adolescente des pilules abortives, a rapporté le New York Times. Jessica Burgess et sa fille ont toutes deux été accusées d'avoir agi ensemble pour interrompre en avril 2022 la grossesse de Celeste Burgess.

La mère de 41 ans avait commandé les pilules en ligne et les avait données à sa fille, âgée de 17 ans à l'époque. Elle était alors au troisième trimestre de sa grossesse, a indiqué vendredi le Times, citant les procureurs. Les autorités ont déclaré que la famille avait ensuite enterré le fœtus.

La fille déjà condamnée à 90 jours de prison

En avril de cette année, la police a commencé à enquêter sur des soupçons selon lesquelles Celeste Burgess aurait donné naissance prématurément à un enfant mort-né, qu'ils auraient enterré ensemble. En juillet, la fille avait été condamnée à 90 jours de prison après avoir plaidé coupable d'avoir dissimulé des restes d'ossements humains.

Sa mère, Jessica, avait plaidé coupable en juillet pour violation de la loi sur l'avortement du Nebraska, fourniture de fausses informations à un agent chargé de l'application des lois et retrait ou dissimulation de restes de squelettes humains. 

Celeste Burgess, qui a été libérée plus tôt ce mois-ci, était dans la salle d'audience et a essuyé ses larmes lorsque sa mère a été condamnée vendredi, a rapporté le Daily News. La mère de 41 ans faisait face à cinq accusations, dont une en vertu d'une loi de 2010 qui n'autorise l'avortement que jusqu'à 20 semaines après la fécondation. 

Une dizaine d’Etats ont interdit l’avortement

Le 24 juin 2022, la Cour suprême des Etats-Unis avait annulé un arrêt fédéral qui garantissait depuis 1973 le droit d’avorter sur tout le territoire. Depuis, chaque Etat est libre de déterminer sa propre politique sur l’accès à l’interruption volontaire de grossesse (IVG).

Depuis, une dizaine d’Etats ont interdit l’avortement, obligeant des cliniques à fermer ou à déménager.

En août, Facebook a suscité l’indignation en se conformant à l’enquête policière, renforçant les craintes que la plate-forme ne soit un outil de répression des procédures d’avortement.

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