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Etats-Unis : qui est le juge à l'origine de la suspension de la pilule abortive ?

La mise sur le marché des pilules abortives a été suspendue aux États-Unis. [Robyn Beck / AFP]

La mise sur le marché des pilules abortives a été suspendue aux États-Unis. Matthew Kacsmaryk est le juge fédéral qui a annoncé la décision. Il a notamment été juriste au sein d’une organisation chrétienne opposée à l’avortement.

La vente de la principale pilule abortive (RU 486) vient d’être suspendue. Les projecteurs sont braqués sur Matthew Kacsmaryk, le juge derrière l’annonce de la décision. Cet homme de 45 ans, seul juge fédéral du Texas, a naturellement a eu la charge du dossier.

Avant d'être nommé juge fédéral par l'ex-président républicain Donald Trump, en 2017, Matthew Kacsmaryk a en effet été juriste au sein du First Liberty Institute, une organisation qui défend les vues de la droite religieuse devant les tribunaux.

Un conservateur, ancien juriste d’une organisation chrétienne

Matthew Kacsmaryk, juriste au sein d'une organisation chrétienne opposée à l'avortement, regrettait que les fœtus «passent après les désirs érotiques» des adultes. Il trainait donc déjà une certaine réputation autour de cette question de la pilule abortive. Il avait également critiqué la décision historique de la Cour suprême de légaliser le mariage homosexuel et s’est opposé à l’utilisation par les personnes transgenres des toilettes du sexe auquel ils s'identifient. «Mr. Kacsmaryk a manifesté une hostilité envers la communauté LGBTQ qui frôle la paranoïa», a notamment lancé le sénateur Chuck Schumer.

Depuis qu'il a pris ses fonctions à Amarillo, il a surtout géré des affaires de droit commun. Mais il a donné tort à l'administration du président Joe Biden dans un dossier migratoire et raison à un père qui attaquait un programme fédéral finançant la contraception de mineurs sans l'accord de leurs parents.

Sa soeur, qu'il a aidée quand elle a donné naissance à 17 ans à un enfant placé à l'adoption, avait estimé qu'il était la bonne personne pour trancher le dossier mifépristone. Avec cette nouvelle décision, nul doute que la polémique autour de lui va s’envenimer.

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