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Russie : les droits de l’Homme «significativement dégradés» depuis le début de la guerre en Ukraine, selon un rapport de l’ONU

«Les autorités russes ont sévèrement restreint les libertés d'association, de réunion pacifique et d'expression, selon ce rapport. [Olga MALTSEVA / AFP]

Mariana Katzarova, l’experte mandatée par l'ONU pour suivre l’évolution des droits de l’Homme en Russie, a témoigné dans un rapport ce lundi 18 septembre. Elle évoque une situation qui «s’est significativement dégradée» sur le sol russe depuis le début de la guerre en Ukraine en février 2022.

Un recul des droits fondamentaux observé en Russie. Conséquence directe de la guerre en Ukraine entamée en février 2022, la situation des droits de l'Homme «s'est significativement dégradée» en Russie, selon Mariana Katzarova. 

Cette dernière, en charge du suivi de l’évolution de ces droits à la personne dans le pays, a commenté son premier rapport sur le sujet avant de le présenter au Conseil des droits de l'Homme de l’ONU, lors d’une session ce lundi après-midi, à Genève (Suisse).

Le document a mis en avant le fait que «les autorités russes ont sévèrement restreint les libertés d'association, de réunion pacifique et d'expression, tant en ligne que hors ligne, et ont fondamentalement porté atteinte à l'indépendance du pouvoir judiciaire et aux garanties d'un procès équitable». 

Un appareil législatif pour «punir les défenseurs des droits»

Mariana Katzarova a aussi dénoncé l'appareil législatif mis en place récemment «pour museler la société civile et punir les défenseurs des droits». «L'application souvent violente de ces lois et réglementations a entraîné une répression systématique contre les organisations de la société civile, qui a fermé l'espace civique et les médias indépendants», a écrit cette dernière dans son rapport.

Autre point mis en exergue dans le document : la disparition progressive des instances internes de régulation à ce sujet en Russie. «L'impunité pour les violations des droits de l'Homme au niveau national et le retrait de la Fédération de Russie de la Cour européenne des droits de l'Homme ont réduit les possibilités offertes aux victimes de demander recours et réparations», a critiqué la responsable de cette étude.

Ce premier rapport a souligné «le climat d'impunité, l'imprévisibilité des modifications apportées à la loi, outre leur ambiguïté, leur nombre et leur portée, ainsi que leur application arbitraire», poussant de nombreux Russes à l'exil.

Outre la guerre en Ukraine, l’avancée concernant les droits de l’Homme en Russie a déjà été ralentie ces dernières années par d’autres conflits impliquant Moscou. «La situation était déjà en déclin constant au cours des deux dernières décennies, en partie à cause des deux guerres en Tchétchénie qui ont pris fin en 2009», a précisé le document.

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