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Guerre en Ukraine : Vladimir Poutine promet des céréales gratuites à ces six pays

Vladimir Poutine a accusé les pays occidentaux de faire «obstacle» aux livraisons russes de céréales et d'engrais. [Alexey DANICHEV / POOL / AFP]

Une semaine après avoir annoncé la sortie de Moscou de l'accord sur les céréales ukrainiennes, Vladimir Poutine a promis des céréales gratuites à six pays africains, ce jeudi 27 juillet.

Isolé sur la scène internationale depuis le début de la guerre en Ukraine, Vladimir Poutine soigne ses soutiens. Ce jeudi 27 juillet, à Saint-Pétersbourg, le président russe a ouvert le deuxième sommet Russie-Afrique en promettant de livrer gratuitement des céréales à six pays du continent africain.

Dans son discours, le chef d'Etat a annoncé que jusqu'à 50.000 tonnes de céréales seraient livrées gratuitement «dans les mois qui viennent». Le Zimbabwe, la Somalie, l'Erythrée, le Mali, la Centrafrique et le Burkina Faso ont été cités comme destinataires.

Cette annonce intervient alors que, la semaine dernière, Moscou a refusé de prolonger l'accord céréalier signé en juillet 2022 sous l'égide des Nations unies et de la Turquie et qui permettait à l'Ukraine d'exporter ses produits agricoles via la mer Noire, malgré les combats.

Une décision qui suscite l'inquiétude puisque, en un an, cet accord avait permis de sortir près de 33 millions de tonnes de céréales des ports ukrainiens, contribuant à stabiliser les prix alimentaires et à écarter les risques de pénurie. Son abandon est sans aucun doute le sujet brûlant du sommet, au point que le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken a exhorté ce jeudi les dirigeants africains à exiger des réponses sur ce point.

Des «risques inflationnistes» liés à la fragilisation de l'accord céréalier

Christine Lagarde, présidente de la Banque centrale européenne, a elle aussi exprimé son inquiétude ce jeudi. Selon elle, la sortie de la Russie de l'accord céréalier risque d'accroître les «risques inflationnistes» en zone euro, en occasionnant de nouvelles «pressions sur les coûts de l'énergie et de l'alimentation».

De son côté, Vladimir Poutine a justifié sa décision en affirmant qu'«aucune des conditions de l'accord concernant les livraisons russes de céréales et d'engrais n'a été remplie». Il a par ailleurs accusé les pays occidentaux de faire «obstacle» à ces livraisons. Décrite comme un producteur «solide et responsable», la Russie «peut remplacer les céréales ukrainiennes sur le plan commercial mais aussi sur celui (des livraisons humanitaires) à titre gracieux», a continué le président russe.

Des délégations de 49 pays africains, dont 17 chefs d'Etat, sont attendues à Saint-Pétersbourg pour le sommet Russie-Afrique. Lors de la première édition, en 2019, 54 pays étaient représentés et 45 chefs d'Etat avaient fait le déplacement. Ces dernières années, la Russie a cherché à renforcer ses liens avec l'Afrique, notamment via la présence du groupe paramilitaire Wagner dont la rébellion avortée fin juin laisse planer un doute sur le futur de ses opérations sur le continent.

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