Alors que les JO de Paris 2024 approchent, les organisateurs de l'événement ont prévu de réquisitioner la Seine, dès le matin, pour les épreuves sportives. Une situation catastrophique pour le transport des céréales.
Une étourderie qui pourrait se chiffrer à un demi milliard d'euros de pertes. Le comité d'organisation des Jeux Olympiques n'y avait pas pensé... En bloquant la Seine pendant vingt jours, de 2h à 11h du matin, pour le bon déroulement des épreuves, le transport des céréales devrait être affecté.
Philippe Heuseule, secrétaire général de l'association des producteurs de blé s'inquiète de cette situation. «De mi-juillet jusqu'au 3 septembre, c'est 5 à 600.000 tonnes de céréales qui transitent par la Seine pour rejoindre Rouen. Si on a des périodes d'arrêt de ce trafic fluvial, on aura des clients qui ne seront pas servis», précise-t-il.
Une perte d'argent et de qualité
Autre risque : un engorgement en amont de Paris dans les silots qui réceptionent les récoltes. Le blocage dans les silots représente une perte d'argent mais aussi une perte de qualité pour les céréales.
Et d'autres solutions de transports semblent inenvisageables. Il faudrait l'équivalent de 70.000 camions pour remplacer les bateaux.
Pour Philippe Heuseule, également agriculteur, la Seine est la seule voie possible. «C'est la voie de passage principale des céréales tout au long de l'année mais principalement pendant cette période de moisson», ajoute-t-il.
Il reste quelques mois aux organisateurs des Jeux Olympiques dans la capitale pour trouver une éventuelle solution.
