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Intelligence artificielle : le Conseil de sécurité de l'ONU s'empare pour la première fois du sujet ce mardi

L'ONU veut saisir les enjeux de l'intelligence artificielle (IA) tout en en mesurant les risques. [Michael M. Santiago / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / Getty Images via AFP]

Ce mardi 18 juillet, le Conseil de sécurité de l'ONU doit tenir son premier débat sur l'intelligence artificielle. Plusieurs experts prendront la parole.

Saisir les enjeux de l'intelligence artificielle (IA) tout en en mesurant les risques : c'est la mission que s'est fixée le Conseil de sécurité de l'ONU ce mardi 18 juillet. L'institution aborde le sujet pour la toute première fois lors d'un débat multilatéral qui fera intervenir plusieurs experts et le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres.

En ce mois de juillet, la présidence du Conseil de sécurité de l'ONU est assurée par la représentante permanente du Royaume-Uni, Barbara Woodward. Lors d'une conférence de presse, cette dernière a décrit l'intelligence artificielle comme un «bouleversement technologique sans précédent» au «potentiel considérable».

Jugeant que l'IA est en mesure de combler «le fossé toujours plus important entre pays développés et pays en développement», Barbara Wood estime que «l'humanité est au bord d'un immense bond en avant».

Mais, sachant que certaines missions auprès de l'ONU utilisent d'ores et déjà l'intelligence artificielle, la présidente du Conseil de sécurité a souligné la nécessité de «comprendre les risques que cette évolution peut poser pour le maintien de la paix et de la sécurité internationales». Elle a notamment identifié son usage dans le domaine de la sécurité nucléaire comme l'un des points importants à aborder ce mardi.

Le débat sera présidé par James Cleverly, secrétaire d'Etat britannique chargé des Affaires étrangères. Il se chargera de donner la parole aux différents spécialistes invités mais aussi à Antonio Guterres, secrétaire général de l'ONU.

Des «garde-fous» nécessaires

Ce dernier s'est déjà exprimé au début du mois à propos de l'intelligence artificielle. Lors du sommet «AI for Good», organisé à Genève les 6 et 7 juillet, il a insisté sur la nécessité de trouver rapidement un consensus sur les normes directrices pour le déploiement de l'IA. Il est impératif, selon lui, d'établir des «garde-fous fondés sur les droits de l'Homme, la transparence et la responsabilité» afin que ces technologies profitent à l'humanité sans la mettre en danger.

Pour l'heure, il n'existe pas de règles internationales sur l'IA mais l'Unesco a produit une recommandation sur l'éthique en 2021. Fin mars, des centaines d'universitaires, patrons et personnalités, ont par ailleurs demandé un moratoire de six mois sur le développement des systèmes d'IA les plus puissants, en évoquant «des risques majeurs pour l'humanité».

De son côté, l'Union européenne espère conclure avant la fin de l'année le premier règlement au monde visant à encadrer l'innovation dans l'IA. Mais plus de 150 grandes entreprises ont averti que ce projet risquait de nuire à la compétitivité de l'UE, notamment par rapport aux Etats-Unis.

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