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Rébellion avortée en Russie : «On sous-estime totalement la constitution mafieuse de l'Etat russe», selon Jean-François Colosimo

Interrogé sur le plateau de CNEWS, l'historien et essayiste Jean-François Colosimo livre son analyse sur le conflit opposant Vladimir Poutine et le chef de la milice Wagner, Evgueni Prigojine.

L'historien et essayiste Jean-François Colosimo est revenu, sur CNEWS ce dimanche, sur le duel qui confronte Vladimir Poutine et Evgueni Prigojine, le chef de la milice Wagner, à l'origine d'une rébellion avortée contre le président russe.

Comment expliquer ce revirement de situation ? «On sous-estime totalement la constitution mafieuse de l'Etat russe», explique Jean-François Colosimo. Et de poursuivre : «Pour comprendre cette affaire, il vaut mieux se tourner vers Coppola ou Scorsese que vers les livres d'histoire. On a une constitution clanique, il y a un boss, un parrain, qui a entrepris une expédition malheureuse en Ukraine et qui est complètement affaibli».

Pour Jean-François Colosimo, «le reproche de Prigojine adressé à Poutine, à savoir que l'état-major russe a réellement bombardé son campement, se doublait du fait que la cible c'était lui».

Poutine affaibli par Prigojine ?

Selon l'historien, «Poutine a été affaibli par Prigojine» car ce dernier a rencontré «un succès populaire». Cependant, Jean-François Colosimo estime que Prigojine a cédé «parce qu'il n'a pas le soutien du véritable appareil de gouvernement qui entoure Vladimir Poutine».

L'essayiste s'est également interrogé sur le rôle joué par le chef de la milice Wagner. «Prigojine est l'idiot utile de gens qui lui sont largement supérieurs», a-t-il déclaré, sur CNEWS.

Apres de rudes négociations, Prigojine et ses hommes, qui marchaient vers Moscou, ont décidé de «faire demi-tour» et «rentrer dans les camps». Cette décision fait suite à une médiation menée par le président bélarusse Alexandre Loukachenko.

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