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McKinsey prévoit de supprimer 2.000 postes malgré un chiffre d’affaires record

Le plan social prévu serait l’un des plus conséquents de l’histoire du cabinet de conseil. [Charles Platiau/REUTERS]

Le cabinet de conseil McKinsey a prévu de supprimer 2.000 postes à travers le monde dans les prochains mois, principalement dans le domaine administratif. Un plan social qui surviendrait pourtant après deux années successives marquées par un chiffre d’affaires record.

La vague de licenciements des entreprises américaines n’en finit plus. Après Twitter puis Amazon en novembre dernier, la société américaine McKinsey a prévu de supprimer 2.000 postes à travers le monde dans les prochains mois. Ce plan social serait l’un des plus conséquents de l’histoire du cabinet de conseil, selon Bloomberg.

Le groupe financier américain souhaiterait majoritairement orienter la vague de départs prévus vers le personnel administratif, à savoir les employés qui n’ont aucun lien direct avec la clientèle.

L’objectif de l’entreprise, crée en 1926 et présente dans plus de 130 pays, serait de transférer les tâches administratives vers leurs consultants. Cette stratégie viserait à amortir les dépenses de recrutement de ces dernières années, puisque le groupe est passé de 28.000 collaborateurs il y a cinq ans, à 45.000 aujourd’hui.

Pourtant, McKinsey a battu des records de bénéfices ces dernières années, selon une source proche du dossier relayé par Bloomberg. En 2022, il serait parvenu à dépasser le record de son chiffre d’affaires établi en 2021, avec une somme de 15 milliards de dollars, soit plus de 14,1 milliards d’euros.

McKinsey visé par des poursuites judiciaires

Ces dernières années, la réputation de McKinsey a néanmoins été écornée à travers le monde. Le cabinet de conseil a vu son nom apparaître dans le scandale médiatique lié à la crise des opiacés aux Etats-Unis.

Pour mettre fin aux poursuites judiciaires, il a accepté de payer en février 2021 la somme de 573 millions de dollars, soit près de 540 millions d’euros, en guise de dédommagements aux victimes.

En France, McKinsey a été la cible de deux enquêtes judiciaires ouvertes par le parquet national financier (PNF) en octobre dernier. Ces dernières ont visé les comptes de campagne de l’actuel président de la République Emmanuel Macron, lors des élections présidentielles de 2017 et 2022.

La commission d’enquête du Sénat a finalement conclu que les dépenses de l'État dans les cabinets de conseil avaient plus que doublé entre 2018 et 2021, pour atteindre la somme d’un milliard d'euros.

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