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Ukraine : le centre historique d'Odessa inscrit au patrimoine mondial de l'Unesco

La ville d'Odessa est notamment célèbre pour son monumental escalier Potemkine. [BULENT KILIC / AFP]

Ce mercredi 25 janvier, le centre historique de la ville d'Odessa en Ukraine a été inscrit au patrimoine mondial en péril de l'Unesco.

L'opposition de la Russie n'y a rien changé : le centre historique de la ville d'Odessa a été inscrit ce mercredi 25 janvier sur la liste du patrimoine mondial en péril de l'Unesco. Lors d'une session extraordinaire du Comité du patrimoine mondial à Paris, 6 pays sur 21 ont voté pour, 14 se sont abstenus et la Russie a voté contre.

La directrice générale de l'Unesco, Audrey Azoulay, s'est félicitée de voir cette «ville libre, ville-monde, port légendaire qui a marqué le cinéma, la littérature, les arts [...] placée sous la protection renforcée de la communauté internationale».

Parfois surnommé «la perle de la Mer Noire», Odessa est notamment célèbre pour son monumental escalier Potemkine. La cité portuaire ukrainienne a jusqu'ici été globalement épargnée par la guerre en Ukraine, même si plusieurs bombardements russes l'ont touchée.

UNE PROCÉDURE D'URGENCE, fustigée PAR LA RUSSIE

Selon la Russie, qui n'a pas caché son opposition à cette inscription tout au long de la séance, les monuments détruits à Odessa l'ont été par les autorités ukrainiennes elles-mêmes. Moscou a dénigré un «dossier superficiel», construit sur la base d'un «copier-coller de la page Wikipédia» dédiée à Odessa.

«Un groupe de pays appartenant à "l'Occident collectif", avec l'aide flagrante du Secrétariat de l'Unesco, qui a perdu son impartialité, a fait passer à la va-vite une décision politique», a déploré le ministère russe des Affaires étrangères dans un communiqué.

La candidature du centre historique de la ville avait été annoncée en octobre dernier par Volodymyr Zelensky et le Comité du patrimoine mondial a eu recours à une procédure d'urgence «compte tenu des menaces» liées au conflit.

Dans un communiqué, l'Unesco a par ailleurs indiqué avoir «assuré la réparation des dommages infligés depuis le début de la guerre au Musée des Beaux-arts et au musée d'art moderne d'Odessa».

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