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Mort d'Elizabeth II : quel avenir pour le Commonwealth ?

La reine Elizabeth II à Launceston en Australie le 29 mars 2000. [WILLIAM WEST / AFP]

Avec sa mort, la reine Elizabeth II laisse au roi Charles III la gouvernance du Commonwealth. Puissant pilier de l'influence britannique dans le monde, cette institution a été défendue avec ferveur par la monarque défunte. En sera-t-il de même avec son successeur ?

Partager les richesses. Traduction littéraire de «Commonwealth», cette organisation date de la décolonisation britannique. En 1926, le Canada, l'Australie ou encore l'Afrique du Sud font partie de ces anciennes colonies qui réunissent leur richesse tout en partageant des valeurs communes au monarque britannique. En 1949, la déclaration de Londres reconnaît officiellement les Etats membres comme «libres et égaux». 

Ensemble, ils partagent les valeurs de la démocratie et des droits de l'Homme. Aujourd'hui, le Commonwealth compte 56 Etats, une dynamique en progression mais qui rencontre parfois des difficultés. 

une puissance a contre courant 

Certains Etats souhaitent se détacher du Commonwealth. En novembre 2021, La Barbade se proclame République et s'émancipe de la monarchie. Un mouvement suivi de près par la Jamaïque. A l'occasion de la visite du Prince William sur l'île en mars dernier, le premier Ministre Andrew Holness a déclaré que la transition de son pays vers un état républicain est «inévitable».

Une rencontre également protestée par les Jamaïcains qui demandent à la couronne de payer des compensations et de s'excuser pour son rôle dans le commerce d'esclaves. 

Pour d'autres, entrer dans le Commonwealth est synonyme d'opportunités. En juin 2022, le Gabon et le Togo, nations sans liens historiques avec le Royaume-Uni, le rejoignent. Pour le ministre togolais des Affaires étrangères, Robert Dussey, «l'adhésion du Togo est motivée par le désir d'étendre son réseau diplomatique, politique et économique (...) et de se rapprocher du monde anglophone» a-t-il confié à l'AFP. 

Ces deux pays francophones ont également demandé leur adhésion au Commonwealth pour se détacher de la France qui perd de son influence dans les pays africains. 

un enjeu climatique important ?

En juillet 2022, la ville de Birmingham a accueilli la 22e édition des Jeux du Commonwealth, une compétition multisports organisée tous les quatre ans et réservée aux pays membres. Pour la première fois, ces Jeux ont eu la volonté d'être les plus éco-responsables possible. Avec cette édition, le Commonwealth agit concrètement pour le climat.

De par sa puissance, il est un acteur important du réchauffement climatique. Avec 56 Etats membres, il rassemble des petits Etats sensibles au dérèglement de la planète. D'autres font également partie des plus gros pollueurs comme l'Inde ou l'Australie. Un des défis du Commonwealth est et sera d'inciter ses Etats membres à des actions climatiques précises. 

L'écologie et la durabilité ont toujours suscité l'intérêt du roi Charles III. En effet, son association, la Prince's Foundation y est dédiée. Utilisera-t-il son nouveau statut afin de créer une puissance protectrice de l'environnement ? Le contexte lui est en tout cas favorable.

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