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Guerre en Ukraine : la Russie accuse Kiev de «transformer» ses soldats en «machines à tuer» dans des laboratoires américains

Deux députés russes suggèrent que les soldats ukrainiens ont été biologiquement transformés «à des fins militaires». Image d'illustration d'un soldat ukrainien. [FADEL SENNA / AFP]

Près de cinq mois après le début de la guerre en Ukraine, la Russie a tenté de justifier l’échec du Kremlin quant à la prise de contrôle rapide du pays. Selon les russes, les soldats ukrainiens seraient transformés en «machines à tuer surhumaines» au cours d’expériences secrètes dans «des laboratoires américains». Une rumeur farfelue qui s'inscrit dans la stratégie de désinformation du Kremlin auprès du peuple russe.

Face aux chars russes, la menace invisible de savants diaboliques américains ? C’est la nouvelle rumeur qui agite la Russie depuis le début de l’invasion en Ukraine : des laboratoires secrets dirigés par des américains développeraient des armes biologiques à expérimenter sur les soldats ukrainiens pour les transformer en «machines à tuer», rapporte The Daily Beast

Ce lundi 18 juillet, deux députés russes à la tête d’une commission chargée d’enquêter sur les «laboratoires biologiques» en Ukraine ont affirmé que les analyses du sang des prisonniers de guerre ukrainiens ont révélé «une gamme de maladies» qui suggère qu’ils ont été biologiquement transformés «à des fins militaires», relate le média américain en citant le média russe Kommersant.

Des médicaments pour améliorer la performance

Konstantin Kosachev, vice-président du Conseil de la Fédération de Russie et Irina Yarovaya, vice-présidente de la Douma d’État, ont vanté ce qu’ils ont décrit comme des «découvertes explosives de l’enquête».

«Nous voyons la cruauté et la barbarie avec laquelle se comportent les militaires ukrainiens, les crimes qu’ils commettent contre les prisonniers de guerre, et cela confirme la création de machines à tuer cruelles, mises en place sous la direction des Etats-Unis», a déclaré Irina Yarovaya devant des journalistes.  

D’après les deux députés, des «médicaments améliorant la performance» sont donnés aux soldats ukrainiens pour «neutraliser complètement les dernières traces de leur conscience humaine» et les transformer en «monstres cruels et meurtriers». 

Ingérance des États-Unis

La vice-présidente de la Douma a également affirmé que la présence d’anticorps anti-hépatite A dans le sang des prisonniers ukrainiens était la preuve d’une manipulation des laboratoires biologiques américains, puisqu’un ancien ministre de la santé ukrainien qui avait la double nationalité américaine, avait travaillé pour acquérir ces médicaments pour le traitement de l’hépatite dans le pays.

Stratégie de désinformation

Bien évidemment, ces rumeurs et fausses accusations ne reflètent en rien la réalité. Faisant fi des myriades de rapports qui documentent la guerre, et qui expliquent les raisons de l’échec de la stratégie russe (matériel militaire obsolète, manque de motivation des soldats…), le Kremlin a monté de toute pièce cette rumeur pour tenter, une fois de plus, de justifier l’invasion de l’Ukraine auprès du peuple russe.

Cette stratégie s’inscrit dans une campagne de désinformation globale menée par le Kremlin qui avait affirmé vouloir organiser une opération spéciale pour «dénazifier» l’Ukraine.

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