Interrogé ce samedi 2 avril au micro de France Inter, Sébastien Bazin, le PDG d'Accor, a expliqué pourquoi son groupe était toujours présent en Russie.
Selon lui, le groupe hôtelier français rend des services «extrêmement précieux voire indispensables» en Ukraine comme en Russie et ne contribue pas à l'invasion russe parce qu'il ne «paie pas d'impôts» en Russie. «Je ne gagne pas d'argent là-bas, donc personne ne peut me dire que je finance la guerre», a déclaré Sébastien Bazin.
Pourquoi @Accor reste-t-il en Russie ? "Nous [logeons] médias, organisations caritatives, délégations étrangères. Si nous fermons, vous n'aurez plus aucun témoin", défend son PDG, S.Bazin. "Et nous ne gagnons pas d'argent là-bas", ajoute-t-il. #Narretepasleco @franceinter pic.twitter.com/PspVhO337m
— Alexandra Bensaid (@Alex_Bensaid) April 2, 2022
L'homme d'affaires français a ajouté qu'il «ne paie pas d'impôts parce qu'[il] y perd de l'argent». «On est à 32% de taux d'occupation alors qu'on commence à gagner de l'argent à 55%». «On est présent dans les moments difficiles partout dans le monde, Accor n'a jamais en 50 ans fermé d'hôtel dans une zone de conflit», a poursuivi Sébastien Bazin. «Les collaborateurs, c'est la seule chose à laquelle je tiens, s'ils ne sont pas là on ne peut pas fonctionner. J'en ai 3.800 en Russie dans 55 hôtels dont je ne suis pas propriétaire mais gestionnaire et donc responsable de ces collaborateurs».
aucune sanction prévue
Il a ajouté que «le service qu'on rend en Russie est extrêmement précieux, voire indispensable pour les médias, les organisations caritatives, les délégations étrangères qui viennent négocier sur place. Si on ferme, vous n'aurez plus aucun témoin là-bas». Aucune sanction n'est envisagée par le groupe pour la clientèle russe.
Sébastien Bazin répond ainsi aux voix qui réclamaient le départ des entreprises françaises de Russie, alors que de nombreuses multinationales (dont Microsoft, Ikea ou encore AirBnB) ont déjà quitté le territoire.