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Costa Concordia : les survivants encore hantés dix ans après le naufrage

32 personnes sont mortes dans le naufrage du Costa Concordia.[Filippo MONTEFORTE / AFP]

Le 13 janvier 2012, le bateau de croisière Costa Concordia s’est échoué provoquant la mort de 32 passagers. Dix ans après le drame, les survivants sont encore hantés par le naufrage.

C’est devant l’île de Giglio, au large de la Toscane, que le Costa Concordia s’est échoué. Cette nuit-là, Umberto Trotti s’en souvient encore parfaitement. Il a confié ses souvenirs à l'AFP. Après avoir entendu les cris de sa femme et de ses deux enfants, il a sauté du bateau pour les rejoindre dans un canot.

«C'était mon instinct, ma famille avait besoin de moi. J'ai sauté d'une hauteur de 3-4 mètres», raconte-t-il, ajoutant : «J'ai atterri sur un Allemand, pauvre homme.» Dix ans après cette nuit traumatisante, la famille hésitait à se rendre sur l’île de Giglio pour participer à une cérémonie du souvenir et une marche aux flambeaux.

Outre ces cérémonies, les sirènes de bateaux et les cloches d'église retentiront sur l'île à 21H45 pour commémorer le moment où le navire a heurté un récif.

Le Costa Concordia transportait 4.229 passagers

Lors du naufrage, une grande partie des 4.229 passagers étaient en train de dîner. C’était le cas de Umberto Trotti et de son épouse Fjorda, qui avait choisi le Costa Concordia pour fêter leur lune de miel avec leur fillette de deux ans Francesca et leur bébé de six mois Carlo.

«Nous avons été sauvés par un cuisinier venant de Côme» en Lombardie (nord), se rappelle Umberto Trotti. Paolo Maspero, qui portait encore sa toque de cuisinier, «a pris dans ses bras mon fils de six mois et (...) nous a conduits dehors. L'eau montait. S'il n'était pas venu à notre secours, nous serions morts», souligne Umberto Trotti, qui ne savait pas nager.

Le commandant mis en cause dans le drame

Quelques heures plus tard les images filmées par les garde-côtes, on peut voir des plongeurs à la recherche de victimes dans le restaurant envahi par les eaux. Dans ce drame, le comportement du commandant, Francesco Schettino, avait été mis en cause. Ce dernier a tardé à faire sonner l’alarme et fut en outre l'un des premiers à quitter le navire.

L'évacuation a commencé plus d'une heure après la collision, alors qu'à ce stade tous les canots de sauvetages situés sur un côté du navire étaient inutilisables. Les gens ont paniqué lorsque l'électricité a été coupée, plongeant le bateau dans l'obscurité.

L'ancien capitaine a été condamné à 16 ans de prison en 2015 pour sa responsabilité dans plusieurs homicides, l'accident maritime ainsi que l'abandon du navire avant que tous les passagers et l'équipage n'aient été évacués. Il a présenté un recours devant la Cour européenne des droits humains et ses avocats devraient demander cette année à ce qu'il effectue le reste de sa peine chez lui pour bonne conduite.

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