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Irak : le Premier ministre visé par une attaque au drone piégé, il s'en sort indemne

La Zone Verte de Bagdad, juste après l'attaque. La Zone Verte de Bagdad, juste après l'attaque.[© Sabah ARAR / AFP]

Une roquette s'est abattue sur la résidence du Premier ministre irakien dans la nuit du samedi 6 au dimanche 7 novembre dans la Zone verte à Bagdad. Ce dernier – Moustafa al-Kazimi – n'a pas été blessé et serait sorti «indemne» de cette attaque.

Moustafa al-Kazimi a assuré qu'il allait «bien» et a appelé «au calme et à la retenue» ce dimanche, après une attaque au «drone piégé» contre sa résidence dans la Zone verte de Bagdad, en Irak. «Je vais bien, Dieu soit loué, et j'appelle au calme et à la retenue de la part de tous pour le bien de l'Irak», a-t-il écrit sur Twitter, alors que son pays est en proie à de fortes tensions politiques.

Non revendiquée à ce stade, l'attaque – menée avec trois drones dont deux «abattus» – intervient en effet à un moment charnière où l'Irak est traversé par de fortes tensions politiques liées aux élections législatives anticipées du 10 octobre dernier.

Le Hachd al-Chaabi, une influente coalition d'anciens paramilitaires pro-Iran, conteste en effet avec véhémence les résultats du scrutin. Sa vitrine politique, l'Alliance de la conquête, a vu son nombre de sièges fondre au Parlement, selon des résultats préliminaires.

Sécurité renforcée après l'attaque

En quelques heures, la sécurité a été renforcée et les forces de sécurité ont été déployées en nombre à l'intérieur de la Zone verte et à ses abords, selon une source sécuritaire, qui souligne que deux gardes du corps ont été blessés. Et ce, dans un contexte où les attaques à la roquette contre la Zone verte sont récurrentes. Le 31 octobre, trois roquettes étaient déjà tombées à Mansour, un quartier mitoyen, sans faire de blessés.

Dans la foulée, les Etats-Unis ont immédiatement condamné cette attaque au drone, dénonçant un «acte apparent de terrorisme». «Nous sommes soulagés d'apprendre que le Premier ministre est indemne. Cet acte apparent de terrorisme, que nous condamnons fortement, visait le coeur de l'Etat irakien», a ainsi fait savoir le porte-parole du département d'Etat Ned Price, dans un communiqué.

«Nous sommes en contact étroit avec les forces de sécurité irakiennes chargées de faire respecter la souveraineté et l'indépendance de l'Irak et avons offert notre assistance dans leur l'enquête sur cette attaque», a-t-il ajouté. De son côté, la mission des Nations unies en Irak a aussi condamné l'attaque dans les «termes les plus forts».

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