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Irak : un nouvel incendie dans un hôpital fait au moins 64 morts

Comme un air de déjà-vu morbide. Ce 12 juillet, un incendie s'est déclaré dans l'unité Covid de l'hôpital al-Hussein de Nassiriya, dans le sud de l'Irak. Au moins 64 personnes ont perdu la vie.

Cette tragédie n'est pas la première de ce type à frapper l'Irak. En avril dernier, un scénario semblable s'était produit à Bagdad, provoqué par l'explosion de bouteilles d'oxygène. Un accident qui avait fait plus de 80 morts. À Nassiriya, seuls 39 corps ont pour le moment pu être identifiés. 

Loin d'entrainer une période de calme liée au deuil, c'est la colère qui a été le plus remarquée sur place. Dans la foulée de l'incendie, plusieurs centaines de personnes se sont réunies devant l'hôpital pour dénoncer la corruption ou le manquement à la sécurité des patients. Des constats qui avaient déjà été dénoncés lors de l'incendie à Bagdad. 

Face aux critiques, le ministre de la Santé avait démissionné. Cette fois-ci, le directeur de l'hôpital ainsi que le directeur des autorités sanitaires ont été suspendus en attendant d'en savoir plus sur la catastrophe. 

Des élections attendues

Le tout intervient dans un climat de tension qui oppose les dirigeants à une frange de la population. Ces dernières semaines, des manifestations ont notamment eu lieu pour protester contre les coupures d'électricités régulières subies par les citoyens. Une situation particulièrement difficile à vivre, alors que l'été apporte des chaleurs qui dépassent parfois les 50°C.

En octobre prochain doivent d'ailleurs se tenir des élections législatives anticipées particulièrement attendues. Elles avaient été annoncées par le Premier ministre Moustafa al-Kazimi dans la foulée d'une révolte populaire qui avait été particulièrement violente et réprimée par les forces de l'ordre entre 2019 et 2020. Amnesty International parle d'un bilan qui compte «des centaines d'homicides illégaux et de milliers de blessés». 

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