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Paludisme : l’OMS recommande un premier vaccin pour les enfants

Un enfant meurt toutes les deux minutes du paludisme dans le monde, selon l'OMS. [Pedro Rances Mattey / AFP]

L'Organisation mondiale de la Santé (OMS) a recommandé mercredi le déploiement massif du premier vaccin antipaludique chez les enfants vivant en Afrique subsaharienne et dans des zones à risque, qui pourrait sauver chaque année des dizaines de milliers de vies.

«C'est un moment historique. Le vaccin antipaludique tant attendu pour les enfants est une percée pour la science, la santé infantile et la lutte contre le paludisme», a déclaré le directeur général de l'OMS, le Docteur Tedros Adhanom Ghebreyesus, cité dans un communiqué.

Un enfant meurt toutes les deux minutes du paludisme (également appelé malaria) dans le monde, selon l'OMS.

Cette maladie très ancienne, signalée dès l'Antiquité, se manifeste par de la fièvre, des maux de tête et des douleurs musculaires puis par des cycles de frissons, fièvre et sueurs.

le parasite le plus mortel à l'échelle mondiale

Baptisé le «RTS,S», le vaccin agit contre un parasite (Plasmodium falciparum) transmis par les moustiques, le parasite le plus mortel à l'échelle mondiale et le plus prévalent en Afrique. Au total, cinq espèces de parasites du genre Plasmodium, tous transmis par les piqûres de moustiques, sont responsables de cette maladie.

Pour l'Afrique, où le paludisme tue plus de 260.000 enfants âgés de moins de cinq ans chaque année, ce vaccin est synonyme d'espoir, d'autant que les craintes d'une résistance du paludisme aux traitements augmentent.

Fabriqué par le géant pharmaceutique britannique GSK, le «RTS,S» est le premier vaccin, et le seul jusqu'à présent, ayant montré une efficacité pour réduire significativement le nombre des cas de paludisme, y compris de paludisme grave menaçant le pronostic vital, chez les enfants.

Mais avant un déploiement massif, la prochaine étape majeure sera celle du financement.

L'Alliance du vaccin (Gavi) a annoncé qu'elle allait examiner, ainsi qu'avec les autres acteurs concernés, «si et comment financer un nouveau programme de vaccination contre le paludisme dans les pays d'Afrique subsaharienne», dans un communiqué publié après l'annonce de l'OMS.

L'OMS espère également que cette dernière recommandation encouragera les scientifiques à développer d'autres vaccins contre le paludisme.

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