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Etats-Unis : La France envoie une nouvelle statue de la Liberté

Une réplique de la statue new-yorkaise bientôt à Washington Une réplique de la statue new-yorkaise bientôt à Washington. [Kena Betancur / AFP]

Plus de cent ans après l'inauguration de la première, le symbole reste le même. Le 7 juin prochain, une deuxième statue de la Liberté va quitter les côtes françaises en direction des Etats-Unis.

Le JDD, qui révèle l'information ce 30 mai, raconte que l'oeuvre en question est la réplique de la Lady Liberty originelle, d'une hauteur de 2,83 mètres de haut. L'objectif est, comme c'était le cas en 1886, de souligner l'amitié entre les deux nations et renforcer des liens qui ont connu des hauts et des bas ces dernières années. 

L'initiative est née dans l'esprit du diplomate Philippe Etienne en 2019, peu avant sa nomination en tant qu'ambassadeur de la France aux Etats-Unis. Après une discussion avec Olivier Faron, administrateur général du Conservatoire national des arts et métiers, qui a notamment porté sur la statue new-yorkaise, l'idée lui vient d'exporter une nouvelle fois le symbole. 

La réplique sera accueillie à New York, sur Ellis Island, île réputée pour accueillir le musée de l'immigration, en face de sa grande soeur. Plus tard, elle sera transportée par la route en direction de la résidence de l'ambassadeur de France à Washington, et sera visible dans le jardin de celle-ci. Les curieux pourront venir l'admirer, puisque cette réplique de Lady Liberty sera «visible de tous depuis la rue», d'après Philippe Etienne. 

Un prêt de dix ans 

Certains voient dans l'initiative une forme de «pied de nez» à Donald Trump. L'oeuvre d'art est en effet un symbole historique de l'histoire migratoire américaine, quand le républicain avait choisi de mettre en place une politique «tolérance zéro» sur le sujet. Mais l'ambassadeur français s'en défend d'après le JDD, en parlant d'une «aventure apolitique». À l'occasion du 14 juillet, plusieurs invités de marque pourront l'admirer, dont deux membres importants de l'administration Biden : le secrétaire d'Etat Antony Blinken et l'émissaire spécial sur le climat John Kerry. 

Quoi qu'il en soit, cette réplique de Lady Liberty n'a pas vocation à rester éternellement dans la capitale américaine, puisqu'elle n'est que prêtée. Le Conservatoire du Quai d'Orsay a en effet consenti à un prêt de dix ans. Si elle revient en France par la suite, elle symbolisera encore un peu plus le lien spécial entre Washington et Paris. De quoi potentiellement ravir Joe Biden, qui avait expliqué peu après sa victoire à la présidentielle en 2020 que la France restait «le plus vieil allié» des Etats-Unis. 

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