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Un Allemand accusé d’avoir vendu des plans du Bundestag à la Russie

L'homme mis en accusation est un ancien membre de l'armée allemande. L'homme mis en accusation est un ancien membre de l'armée allemande. [DAVID GANNON / AFP]

Une affaire qui pourrait nuire aux relations entre les deux États. Un Allemand de 55 ans est accusé par le parquet fédéral d’avoir transmis des informations et documents sur le Bundestag, le Parlement allemand, à la Russie.

Cet individu est un employé d’une entreprise qui a procédé plusieurs fois à des contrôles informatiques sur des ordinateurs du Bundestag. Il aurait ainsi pu avoir «accès à des fichiers PDF contenant les plans des propriétés», indique le parquet, stockés sur les ordinateurs de l'Assemblée. En 2017, il décide de son propre chef de donner ces informations aux services de renseignement russes. Il les a donc transmis à un employé de l’ambassade de Russie à Berlin, soupçonné d’être un membre du renseignement militaire russe.

Selon les informations du Der Spiegel, cet homme est un ancien officier de l’armée est-allemande, et un ancien collaborateur non-officiel de la Stasi, la police politique et le service d'espionnage de la RDA (République démocratie d’Allemagne) ancien état communiste européen. Il est désormais mis en accusation par le parquet fédéral allemand.

Des tensions diplomatiques

Les relations entre la Russie et l’Allemagne ne sont pas au beau fixe, et cette affaire d’espionnage pourrait encore envenimer la situation. La Russie a notamment été accusée d’être à l’origine d’un large piratage informatique des ordinateurs du Bundestag et même de la Chancellerie, en 2015. Des informations et données personnelles d’Angela Merkel avait ainsi été récupérées par les pirates pendant plusieurs années.

Plus récemment, l’affaire Alexeï Navalny a aussi ravivé les tensions. L’opposant à Vladimir Poutine avait été soigné dans un hôpital de Berlin, après son empoisonnement au Novitchok. Dès son retour en Russie, le 17 janvier dernier, Navalny a été incarcéré, et l’Allemagne continue de demander sa libération aux autorités russes.

Plusieurs pays européens, notamment l’Allemagne, la Suède et la Pologne, ont expulsé des diplomates russes début février en réponse à des mesures similaires prises par les pouvoirs russes, contre des diplomates européens accusés par Moscou d’avoir participé à des manifestations de soutiens à Navalny. 

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