La plainte déposée par PETA à l’encontre d’une agricultrice, dont la ferme a été détruite par un incendie qui a causé la perte de 50 bovins, dans la nuit du 21 au 22 janvier dernier à Cortébert (Suisse), a suscité l'indignation.
«PETA s’acharne sur une famille dont le père est décédé en 2017, laissant une mère et quatre enfants, dont deux sont encore mineurs», a regretté le maire de Cortébert, Manfred Bühler, dans un communiqué rapporté par le média suisse Le Matin.
«Cette association instrumentalise un drame familial pour servir ses objectifs politiques», a rajouté l’élu qui trouve la plainte, déposée auprès du ministère public de la région Jura bernois, et la communication de PETA «indignes et honteuses».
De son côté, l’entité de défense des droits des animaux reproche au propriétaire d’avoir fait preuve de «négligence» et pointe notamment du doigt un supposé non-respect des normes incendies.
Le soutien des riverains
Dans la nuit du jeudi 21 au vendredi 22 janvier dernier, vers une heure du matin, un incendie s'était déclaré dans la ferme tenue par Christine Wüthrich (44 ans), mère de quatre enfants (âgés de 15 à 21 ans), située dans le canton de Berne. Si 70 vaches ont pu être sauvées, une quarantaine de génisses et de veaux ont péri.
Après le sinistre, une enquête a été ouverte selon la municipalité. «Une plainte pénale supplémentaire est donc parfaitement inutile et superfétatoire», a-t-elle précisé.
La mésaventure de cette famille, installée au village «depuis avant la Seconde Guerre mondiale», selon le maire de Cortébert, a provoqué un élan de soutien des riverains.
Un appartement a notamment été prêté à l'agricultrice et ses quatre enfants et un horloger a fait un don de 10.000 francs suisses (9.250 euros).