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Mike Pence refuse le 25ème amendement : un poids de moins pour Donald Trump

Mike Pence ne veut pas créer plus de divisions. Mike Pence ne veut pas créer plus de divisions. [MANDEL NGAN / AFP]

Les nuages commencent-ils à s'écarter pour Donald Trump. Alors que le mot destitution est certainement le plus prononcé par les médias et les élus de Washington D.C depuis le 6 janvier et l'invasion du Capitole, le président a obtenu un petit répit.

En effet, son vice-président Mike Pence a refusé d'invoquer le 25ème amendement pour destituer Donald Trump. Il aurait pu prendre sa place s'il avait avec lui l'accord d'une majorité de membres du cabinet présidentiel. Mais l'ancien gouverneur de l'Indiana a expliqué dans une lettre rendue publique qu'il ne voyait dans cette mesure qu'une manière d'accentuer les tensions dans le pays. «Au milieu d'une pandémie mondiale, de difficultés économiques pour des millions d'Américains et des événements tragiques du 6 janvier, le temps est venu pour nous de se rassembler, le temps est venu de guérir», écrit-il. 

Il en profite pour demander au Congrès de ne pas aller plus loin concernant la destitution, alors qu'un vote de mise en accusation doit être organisé ce mercredi à la chambre des représentants. Mike Pence promet également qu'il va travailler «en bonne foi» pour assurer une transition pacifique avec l'administration Biden. 

Une révolution chez les républicains ? 

Mais il y a fort à parier que les mots du républicain ne pèsent pas très lourd chez les élus démocrates, qui ne cessent de mettre en avant leur volonté de destituer Donald Trump à quelques jours de son départ. Si la décision de Mike Pence de ne pas agir peut soulager le président, tout n'est donc pas fini. En effet, si le vote à la chambre des représentants a bel et bien lieu, l'ancien homme d'affaires deviendrait le premier chef d'Etat américain mis en accusation deux fois par le Congrès. 

En cas de procès au Sénat, rien ne permet d'assurer que le vote serait très différent de celui qui avait pris place en 2020. Pour rappel, il faut 67 sénateurs sur 100 pour condamner un président, et donc le destituer. Les démocrates auraient donc besoin de 17 de leurs collègues républicains pour y parvenir. À l'heure actuelle, seuls trois ont laissé entendre qu'ils pourraient voter pour une condamnation, sans pour autant le dire comme tel. Selon le média en ligne Axios, le chef de la majorité Mitch McConnell envisagerait également de le faire, de manière à empêcher Donald Trump de se présenter en 2024. 

En effet, en cas de condamnation au Sénat, une peine additionnelle peut être ajoutée, à savoir l'interdiction pour le pensionnaire de la Maison Blanche d'obtenir un poste fédéral dans le pays. Mais d'après l'avis des observateurs, à l'heure actuelle, il reste peu probable de trouver 17 républicains pour valider la destitution de Donald Trump. Reste à savoir si, sous l'impulsion de Mitch McConnell, une révolution peut se produire à l'intérieur du parti républicain dans les semaines qui viennent. 

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