Le trou dans la couche d’ozone au-dessus de l’Antarctique a atteint sa taille maximale annuelle, selon l’Organisation météorologique mondiale (OMM). Il s’agit de l’un des plus grands et des plus profonds observés au cours de ces dernières années.
Après avoir nettement diminué l’an dernier, le trou d’ozone a augmenté «rapidement» à partir de la mi-août, jusqu’à atteindre une superficie de 23 millions de kilomètres carrés, rapporte ABC News. Ce phénomène est dû en partie à la présence d’un vortex polaire non seulement puissant, mais aussi stable et particulièrement froid.
The #ozone hole over the #Antarctic is one of the largest and deepest in recent years, per @CopernicusECMWF, @NASAEarth, @environmentca and WMO's Global Atmosphere Watch network.
Analyses show the hole has reached its maximum size for the year.
Details https://t.co/QjU9BqIhcZ pic.twitter.com/dc4dGQK4rA— World Meteorological Organization (@WMO) October 6, 2020
«Il y a une grande variabilité dans la façon dont les événements liés au trou d’ozone se développent chaque année», a déclaré dans un communiqué Vincent-Henri Peuch, directeur du Centre européen pour les prévisions météorologiques à moyen terme (CEPMMT), avant de rappeler l’importance de continuer à appliquer le protocole de Montréal signé en 1987.
Cet accord international vise à réduire les émissions de produits chimiques contenant notamment du chlore et du brome, qui peuvent persister dans l'atmosphère durant plusieurs dizaines d'années et appauvrissent la couche d’ozone. Pour rappel, cette masse de gaz située dans la haute atmosphère absorbe une grande partie des rayonnements ultraviolet nocifs émis par le Soleil, elle est donc essentielle à la vie sur Terre.
A la même période l'année dernière, les scientifiques annonçaient au contraire que le trou avait rétréci et atteint sa plus petite taille. Le trou de cette année ressemble à celui de 2018, qui était aussi d’une taille considérable, a souligné l’OMM, institution spécialisée des Nations unies, précisant toutefois qu’il devrait commencer à retrouver sa taille normale à partir de la mi-octobre.