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Coronavirus : les 5 infos essentielles de ce lundi 20 avril

[JEFF PACHOUD / AFP]

La pandémie de Covid-19 a déjà causé la mort de milliers de personnes à travers le monde. Les autorités de nombreux pays ont pris des mesures strictes de confinement de la population pour tenter de ralentir la propagation du coronavirus. Les hôpitaux, qui doivent gérer l’afflux de patients contaminés, sont sous tension. Nombre de cas, mesures sanitaires, recherches… CNEWS propose un résumé de la situation avec les informations essentielles de la journée.

La france passe le cap des 20 000 morts, 547 décès supplémentaires ces dernières 24h

La France a passé lundi la barre des 20.000 personnes tuées par le nouveau coronavirus, avec 547 nouveaux décès enregistrés depuis dimanche. Mais le nombre de patients hospitalisés et admis en réanimation continue à diminuer lentement, a annoncé le directeur général de la Santé.

«Ce soir, notre pays franchit un cap symbolique et particulièrement douloureux», a déclaré Jérôme Salomon. Au total, 20.265 personnes sont mortes depuis le début de l'épidémie : 12.513 à l'hôpital (+ 444 en 24 heures) et 7.752 dans les Ehpad et autres établissements médico-sociaux (+103).

Des masques pour les malades et les commerçants d'Ile-de-France

La présidente de la région, Valérie Pécresse, a annoncé, lundi 20 avril que «deux très grosses opérations de distribution de masques» doivent être organisées cette semaine en Ile-de-France. 

Elles concerneront tout d'abord «les personnes malades, ayant des fragilités de santé, les femmes enceintes...». En effet, «nous avons distribué 3,5 millions de masques dans les pharmacies» qui «pourront cette semaine être délivrés sur ordonnance, dans la limite de six masques par personne», a indiqué Valérie Pécresse sur Europe 1.

La deuxième distribution concernera «les commerçants, artisans, les TPE qui sont ouverts et font fonctionner les services essentiels à notre pays», a-t-elle ajouté, en précisant qu' «en lien avec les mairies, la région distribuera » à ces publics « des masques pour chacun».

Valérie Pécresse, également présidente d'Ile-de-France Mobilités, a par ailleurs répété qu'il faudrait «munir de masques toutes les personnes qui entreront dans les transports» en commun.

«Pour les entreprises et les administrations» devant fournir ce matériel de protection, «j'ai mis en place une centrale d'achat régionale» qui «leur permet de commander leurs masques et d'être prêtes pour le 11 mai», a assuré la présidente de région, en précisant que les délais étaient de «8-10 jours».

Il s'agit de «masques chirurgicaux» qui ont été «testés et approuvés par l'ARS» et qui proviennent de «filières garanties», a-t-elle assuré.

9,6 millions de salariés sont actuellement en chômage partiel en France

La ministre du Travail, Muriel Pénicaud, a indiqué que «9,6 millions de salariés» étaient actuellement au chômage partiel.

Ce sont autant de Français «qui gardent leur contrat de travail, sont au chômage partiel mais dont le salaire est payé par l'Etat», a indiqué la ministre sur RTL, évoquant une «situation tout à fait hors du commun, qu'on n'a jamais connue en France».

«On est quasiment à un salarié sur deux dans le secteur privé dans le pays , a-t-elle souligné.

Lors de la sortie du confinement, «le 11 mai, on ne ferme pas le chômage partiel, sinon il y aurait des catastrophes», a déclaré la ministre. «Mais ça va être dégressif, au fur et à mesure que l'activité reprend, on a besoin de moins de chômage partiel», a-t-elle précisé.

«Par exemple, si un chef d'entreprise qui a 100 salariés demain retrouve de l'activité, du marché, qui lui permet de rappeler 20 de ses salariés(…), à ce moment-là on continuera le chômage partiel sur 80 (salariés, NDLR), ça pourra être dégressif en proportion de la remontée de l'activité. C'est important car ça permet de ne pas être dans le tout ou rien», a affirmé la ministre.

Muriel Pénicaud a également incité les chefs d'entreprise à relancer leur activité, « s'ils le peuvent, c'est-à-dire s'ils retrouvent des marchés, s'ils mettent en place les guides de bonne pratique en terme de santé et de sécurité qu'on a fait secteur par secteur».

En respectant ces guides, au nombre de 31 pour l'instant, «vous respectez vos obligations de sécurité des salariés, donc vous êtes dans les clous» et cela permet «aux salariés de se dire "je peux aller en sérénité travailler"», a-t-elle estimé.

Impôts : la campagne de déclaration des revenus 2019 s'adapte à la crise sanitaire

Les Français peuvent commencer ce lundi à remplir leur déclaration de revenus et auront un délai supplémentaire mais pas la possibilité d'aller dans leur centre des impôts pour s'acquitter de cette obligation, du fait de la crise du coronavirus et du confinement.

«Dans le contexte très original et très difficile du coronavirus, de l'état d'urgence sanitaire et du confinement (...), nous lançons la campagne de déclaration du revenus en nous adaptant à ce contexte», a expliqué le ministre des Comptes publics, Gérald Darmanin, lors d'un point presse téléphonique.

Les foyers qui remplissent encore leur déclaration sur papier auront un mois supplémentaire, soit jusqu'au 12 juin, pour faire parvenir par courrier leur déclaration à l'administration fiscale. Les foyers qui déclarent leurs revenus en ligne auront jusqu'au 4, 8 ou 11 juin en fonction de leur département de résidence, a détaillé le ministre.

Ce décalage n'entraînera pas de retard dans la réalisation et l'envoi des avis d'imposition, nécessaires notamment pour calculer le montant de certaines aides et crédits d'impôts, a-t-il précisé.

Confinement oblige, cette année les contribuables ne pourront pas, dans un premier temps, se rendre dans leur centre des impôts pour déposer leur déclaration.

En contrepartie, la direction générale des finances publiques (DGFip) a renforcé ses moyens humains et techniques pour accompagner, par téléphone et mail, les contribuables qui en auraient besoin.

La DGFip proposera au gouvernement des modalités de réouverture de ses centres à partir du 11 mai, date de levée progressive du confinement, a indiqué M. Darmanin.

Autre nouveauté, annoncée celle-là de longue date : environ 12 millions de foyers fiscaux dont la situation ne nécessite pas de rectification seront dispensés de déclaration, celle-ci étant générée de manière automatique par l'administration.

Ils n'auront qu'à vérifier cette «déclaration automatique», sans avoir besoin de la renvoyer s'ils n'ont pas effectué de changements.

Du fait de la crise sanitaire et économique, le gouvernement s'attend à une baisse de plus de 6 milliards d'euros des recettes de l'impôt sur le revenu cette année, par rapport à ce qu'il prévoyait dans son budget initial fin 2019.

La grand-mère du petit Grégory, Monique Villemin, est morte «vraisemblablement» du Covid-19

Monique Villemin, mère de Jean-Marie Villemin et grand-mère de Grégory, retrouvé mort à 4 ans dans une rivière des Vosges le 16 octobre 1984, est décédée à l'âge de 88 ans, vraisemblablement du Covid-19, a-t-on appris ce lundi.

Selon Thierry Moser, avocat de Jean-Marie et Christine Villemin, les parents de Gregory, Monique Villemin «est décédée (dimanche) matin dans un Ehpad».

«Depuis plusieurs semaines», sa santé était très dégradée, a-t-il dit, ajoutant qu'«il se pourrait que (son) décès soit lié au Covid-19».

«Jean-Marie est évidemment triste, c'est le chagrin d'un fils qui perd sa mère malgré les difficultés très intenses qui ont pu exister entre eux à un moment donné», a ajouté Me Moser.

Jean-Marie Villemin reprochait à sa mère de détenir des informations sur la mort de son garçon et la soupçonnait de vouloir protéger son fils aîné, Michel.

«Je pense que Monique savait certaines choses en ce qui concerne le crime de Grégory, elle aurait pu faire certaines révélations, mais elle ne l'a pas fait pour des raisons qui lui appartiennent», a estimé Me Moser.

Selon l'avis de décès, Monique Villemin est morte dans un Ehpad à Baccarat (Meurthe-et-Moselle), où elle avait été admise avec son mari, Albert, il y a environ six mois, selon Philippe Petitgenêt, maire d'Aumontzey (Vosges) où le couple résidait.

Monique et Albert Villemin avaient été entendus comme témoins à leur domicile lorsque l'affaire Grégory avait été relancée en juin 2017.

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