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La fresque en hommage à Steve Maia Caniço taguée à Nantes

Une croix celtique, un symbole souvent repris par les mouvements d'extrême droite, a été tracée en plein milieu de la fresque. Une croix celtique, un symbole souvent repris par les mouvements d'extrême droite, a été tracée en plein milieu de la fresque. [Loic VENANCE / AFP]

A peine repeinte, de nouveau vandalisée. La fresque en hommage à Steve Maia Caniço, mort à Nantes en juin dernier lors d'une Fête de la musique marquée par une opération policière controversée, a été recouverte d'une épaisse substance noire dans la nuit de ce lundi 17 à ce mardi 18 février.

Tous les personnages apparaissant sur cette immense fresque, peinte sur un pan de mur à Nantes, au niveau du quai Wilson, en bord de Loire, près du lieu où Steve a été vu la dernière fois, a été presque entièrement aspergée de goudron ou de peinture noire. Une grosse croix celtique, un symbole souvent repris par les mouvements d'extrême droite, a également été tracée au milieu du mur, recouvrant le dessin du jeune homme, retrouvé noyé dans la Loire fin juillet, cinq semaines après sa disparition, à l'âge de 24 ans.

«Justice Milla, Esteban, Marin», pouvait-on également lire en lettres noires sur le côté gauche de la fresque mardi matin. Deux de ses prénoms font vraisemblablement référence à des affaires ayant agité la sphère médiatique dernièrement. Pour «Milla», il s'agit sans doute de Mila, cette lycéenne de l'Isère ayant reçu des menaces de mort et contrainte d'être déscolarisée après avoir critiqué l'islam sur les réseaux sociaux. Quant à Esteban, ce prénom pourrait renvoyer à Esteban Morillo, un ex-skinhead condamné en 2018 à 11 ans de prison pour avoir été impliqué dans la rixe ayant conduit à la mort du jeune militant antifasciste de 18 ans Clément Méric en 2013 à Paris.

000_1p33ob-min_5e4bf72a84482.jpg(©Loic VENANCE / AFP)

La semaine dernière, la fresque, réalisée fin juillet, avait déjà été taguée de plusieurs inscriptions infâmes, avant d'être rapidement repeinte par ses auteurs. «A l'eau, glou-glou», «droite dur» (sic) ou «qui si frotte si pike» (sic), avaient notamment été peints en noir. Le slogan «justice pour Steve», inscrit en bas du mur, avait également été barré par les vandales. Une dégradation qui avait suscité de nombreuses réactions indignées sur les réseaux sociaux. Une cagnotte en ligne vient d'être lancée pour pouvoir financer une nouvelle restauration du graffiti.

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