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Le vaisseau Soyouz transportant le robot Fedor s'est arrimé à l'ISS

Le robot cosmonaute russe Skybot F-850, alias Fedor, le 26 juillet 2019 au cosmodrome de Baïkonour, au Kazakhstan [- / Roscosmos space agency/AFP/Archives] Le robot cosmonaute russe Skybot F-850, alias Fedor, le 26 juillet 2019 au cosmodrome de Baïkonour, au Kazakhstan [- / Roscosmos space agency/AFP/Archives]

Un vaisseau spatial Soyouz non habité transportant le robot humanoïde russe Fedor s'est arrimé à la Station spatiale internationale (ISS), a annoncé mardi l'agence spatiale russe Roskosmos.

Le Soyouz MS-14 s'est arrimé à l'ISS à 03H08 GMT, indique un communiqué publié sur le site de Roskosmos.

Le vaisseau avait décollé jeudi du cosmodrome russe de Baïkonour, au Kazakhstan. Une première tentative d'arrimage avait échoué samedi.

Le robot à taille humaine baptisé Fedor (acronyme de Final Experimental Demonstration Object Research) est le premier engin de ce type envoyé dans l'espace par la Russie.

Il doit séjourner dans l'ISS jusqu'au 7 septembre pour apprendre à assister les astronautes dans la station spatiale.

Le Soyouz qui l'a mis en orbite transportait une cargaison de 670 kilos, «dont des équipments scientifiques et médicaux, des composants pour le système de vie, ainsi que des conteneurs avec des vivres, des médicaments et des produits d'hygiène pour les membres de l'équipage», précise le communiqué de Roskomos.

«Approche parfaite»

Un commentateur sur Nasa TV, la chaîne de télévision de l'agence spatiale américaine, qui diffusait l'arrimage en direct, a relevé «l'approche parfaite vers l'ISS».

La Station spatiale internationale [Alain BOMMENEL / AFP/Archives]
La Station spatiale internationale

«La deuxième tentative d'arrimage était magnifique», a déclaré le commentateur. «L'équipage est maintenant passé à sept», soit Fedor et les six astronautes qui sont déjà à bord de l'ISS, a-t-il ajouté.

L'échec de la première tentative d'arrimage du Soyouz avait constitué un nouveau revers pour le secteur spatial russe, qui a subi ces dernières années accidents et scandales de corruption.

La Nasa avait déclaré samedi que le Soyouz «n'avait pas pu se verrouiller sur l'objectif de la station» et «s'était éloigné à une distance de sécurité du complexe orbital pendant que les contrôleurs de vol russes étudiaient les prochaines mesures à prendre».

Ces contrôleurs avaient déclaré à l'équipage de l'ISS que le problème qui avait empêché l'arrimage automatique semblait se trouver dans la station et non dans le Soyouz, selon la Nasa.

En octobre dernier, un Soyouz à bord duquel se trouvaient un astronaute américain et un astronaute russe avait dû faire un atterrissage d'urgence peu après son décollage.

Les vaisseaux Soyouz ont normalement un équipage à bord, mais celui qui a transporté le robot Fedor était inhabité afin de tester un nouveau système de secours d'urgence.

Le robot cosmonaute russe Skybot F-850, alias Fedor, le 26 juillet 2019 au cosmodrome de Baïkonour, au Kazakhstan [- / Roscosmos space agency/AFP/Archives]
Le robot cosmonaute russe Skybot F-850, alias Fedor, le 26 juillet 2019 au cosmodrome de Baïkonour, au Kazakhstan

Fedor, un robot au corps anthropomorphe argenté, mesure 1,80 m de haut et pèse 160 kilos. Il dispose de comptes sur les réseaux sociaux Instagram et Twitter, qui détaillent sa vie quotidienne, par exemple lorsqu'il apprend à ouvrir une bouteille d'eau.

A bord de l'ISS, Fedor doit tester ses capacités en conditions de gravité très faible. Parmi ses principaux savoir-faire figure notamment celui d'imiter les mouvements humains, ce qui veut dire qu'il pourrait aider les astronautes à réaliser des tâches.

Ce n'est pas le premier robot à avoir quitté la Terre.

En 2011, la Nasa a envoyé dans l'espace un robot humanoïde baptisé Robonaut 2, mis au point en coopération avec General Motors, avec le même objectif de le faire travailler dans un environnement à haut risque. Il est revenu en 2018 en raison de problèmes techniques.

En 2013, le Japon a à son tour expédié un petit robot, en même temps que le premier commandant japonais de l'ISS, Koichi Wakata. Mis au point avec Toyota, Kirobo était capable de parler, mais uniquement en japonais.

La Russie, qui reste le seul pays en mesure de transporter des humains vers l'ISS, cherche depuis des années à redresser son industrie spatiale, source d'une immense fierté à l'époque soviétique, mais qui s'est retrouvée ruinée après la chute de l'URSS.

L'ISS tourne en orbite autour de la Terre depuis 1998 à une vitesse d'environ 28.000 kilomètres/heure.

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