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Commémoration 14-18 : affluence record attendue pour le centenaire de la bataille de Vimy

Le mémorial de Vimy, où des troupes canadiennes ont combattu pendant la Premième Guerre mondiale, le 23 février 2014 [PHILIPPE HUGUEN / AFP/Archives] Le mémorial de Vimy, où des troupes canadiennes ont combattu pendant la Premième Guerre mondiale, le 23 février 2014 [PHILIPPE HUGUEN / AFP/Archives]

Quelque 20.000 personnes, dont une majorité de Canadiens, sont attendues dimanche au Mémorial national du Canada à Vimy (Pas-de-Calais) pour le 100e anniversaire de cette bataille méconnue, événement majeur des célébrations autour du Centenaire de la Première Guerre mondiale.

Plusieurs personnalités, à l'instar du Premier ministre canadien Justin Trudeau, du Prince Charles et de ses deux fils, le duc de Cambridge William et le prince Harry, ou encore la Première ministre écossaise Nicola Sturgeon, assisteront à la cérémonie prévue en fin d'après-midi aux côtés du président François Hollande et du Premier ministre Bernard Cazeneuve.

Cette offensive, qui marque le début de la bataille britannique d'Arras (9 avril-16 mai 1917), constitue un événement fondateur pour la jeune nation canadienne, devenue indépendante 50 ans plus tôt. Car pour la première fois, les quatre bataillons canadiens, soit quelque 80.000 soldats jusque-là incorporés dans l'armée britannique, conduiront l'assaut sous leurs propres couleurs, gagnant ainsi leurs galons sur la scène internationale.

MM. Trudeau et Hollande inaugureront tout d'abord dans la matinée le "Coquelicot de la paix" sur la place des Héros d'Arras en hommage aux morts et blessés durant la bataille d'Arras, soit quelque 100.000 hommes mis hors de combat côté britannique, autant dans les rangs allemands. Ils assisteront ensuite en fin d'après-midi à la cérémonie commémorative au Mémorial national du Canada, un espace de 100 hectares offerts aux Nord-Américains en 1922 par la France reconnaissante, où sont attendues entre 18.000 et 20.000 personnes. Un record, cinq fois plus qu'à Verdun en mai dernier.

Vue aérienne du mémorial canadien prise le 8 juillet 2013 à Vimy (nord de la France), où 3.598 soldats canadiens sont morts dans la bataille de 1917 [DENIS CHARLET / AFP/Archives]
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Vue aérienne du mémorial canadien prise le 8 juillet 2013 à Vimy (nord de la France), où 3.598 soldats canadiens sont morts dans la bataille de 1917

 

Au cours de celle-ci alterneront représentations théâtrales, prestations musicales, en présence notamment d'Isabelle Boulay et Coeur de Pirate, puis des prises de paroles.

3.600 Canadiens décédés en 3 jours 

"La victoire de la crête de Vimy n'aurait pas été possible sans les efforts concertés du Canada et de ses alliés. Il est tout à fait naturel, 100 ans plus tard, de nous tenir aux côtés de nos alliés pour réfléchir à notre victoire, souligner cette étape marquante et renouveler nos liens d'amitié", a estimé M. Trudeau dans un communiqué.

Au printemps 1917, les alliés, englués dans l'impasse d'une guerre de tranchées, planifient une nouvelle offensive massive : les Britanniques lanceront des attaques de diversion au nord, autour d'Arras dès le 9 avril, tandis que les Français attaqueront une semaine plus tard les lignes allemandes au sud du front, au Chemin des Dames. Préparée pendant des mois, l'offensive britannique repose sur un vaste réseau souterrain creusé par 400 tunneliers néo-zélandais sous Arras où se cacheront les soldats, permettant de préserver l'effet de surprise.

En seulement trois jours, les Canadiens parviendront, malgré plus de 3.600 morts et 7.100 blessés dans leurs rangs, à s'emparer de cette crête de 145 mètres de haut, point fort du dispositif défensif mis en place par les Allemands, où plus de 100.000 soldats français ont déjà été tués et blessés lors de tentatives précédentes.

"A l'échelle de la guerre, atteindre l'objectif en trois jours, c'est exceptionnel, c'est pour ça que cela a été perçu immédiatement comme une victoire", explique à l'AFP l'historien Yves Le Maner. La bataille a permis "d'anéantir l'artillerie allemande et limiter ainsi les autres pertes", même si "les gains de territoires sont faibles", tempère Laurent Veyssière, directeur général adjoint de la mission Centenaire de la Première Guerre mondiale.

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