Le premier tour des élections législatives aux Pays-Bas se tiendra mercredi, afin de renouveler le Parlement ainsi que le gouvernement du pays.
L'incertitude plane sur le scrutin, alors que le parti d’extrême droite (PVV) mené par Geert Wilders, pointe en tête des sondages, qui le créditent de trente sièges sur les cent cinquante à pourvoir. Pas une majorité absolue, mais une légère avance sur le parti du Premier ministre libéral sortant, Mark Rutte, qui en obtiendrait vingt-quatre.
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Un programme islamophobe
Présent dans le paysage politique du pays depuis 1998, Wilders a joué durant la campagne la carte du populisme, centrant sa campagne sur des propositions xénophobes et islamophobes.
Son programme contient des mesures telles que le blocage des frontières pour les immigrants musulmans, la fermeture des mosquées et l’interdiction du Coran, qu’il compare à Mein Kampf, d’Adolf Hitler. Il prône également un «Nexit», soit un divorce entre les Pays-Bas et l’Union européenne.
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Une coalition incertaine
Mais si sa victoire, inédite aux Pays-Bas, serait un vrai choc, elle ne lui permettrait pas forcément de gouverner. En effet, le Parlement néerlandais est élu au scrutin proportionnel, et il aurait donc la lourde tâche de former une coalition. Or, si Geert Wilders semble confiant, tous les principaux partis ont exclu la possibilité de s’allier au PVV.
Le Premier ministre a également appelé les Néerlandais à contrer la formation de Wilders en votant utile, alors que 60% des habitants étaient encore indécis sur leur choix, à 48 heures du scrutin.