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Le politicien islamophobe Geert Wilders suspend ses «activités publiques»

Geert Wilders, député d'extrême-droite, s'est fait connaître par ses déclarations contre l'Islam. [EMMANUEL DUNAND / AFP]

Le député néerlandais d'extrême-droite Geert Wilders, candidat aux législatives du 15 mars, a annoncé jeudi la suspension de ses «activités publiques» dans l'attente des résultats d'une enquête sur un policier accusé d'avoir transmis des informations sur sa sécurité à des terroristes.

«Une nouvelle extrêmement inquiétante», a affirmé sur Twitter le dirigeant du Parti de la Liberté (PVV): «jusqu'à ce que tous les faits soient connus au sujet de l'enquête pour corruption, le PVV suspend toutes ses activités publiques (la distribution de prospectus)». 

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Le policier, dont l'identité n'a pas été révélée, a été arrêté mercredi pour «violation de secrets officiels», selon la police. Selon les médias, il aurait transmis des informations sur les déplacements de Geert Wilders à un «groupe criminel marocain».

L'agent en question faisait partie d'une équipe chargée de sécuriser les espaces publics avant l'apparition d'hommes politiques ou de membres de la famille royale. Le Premier ministre libéral Mark Rutte a reçu le député pour s'entretenir de sa sécurité. La sécurité de Geert Wilders «n'a jamais été mise en cause», a assuré toutefois à la radio BNR le chef de la police, Erik Akkerboom. 

Des attaques répétées contre l'Islam

Geert Wilders, 53 ans, s'est notamment fait remarquer par ses prises de position très appuyées contre l'islam. Selon les derniers sondages avant les élections législatives du 15 mars, son parti est à égalité avec le Parti libéral (VVD) de M. Rutte.

Lors du lancement officiel de sa campagne, samedi dernier près de Rotterdam, il s'en est pris aux Marocains en Hollande, qualifiés de «racaille». S'il parvenait au poste de Premier ministre, M. Wilders a promis entre autres l'interdiction de la vente des corans, la fermeture des mosquées et les écoles coraniques, le rétablissement du contrôle aux frontières et l'interdiction de l'entrée de migrants en provenance de pays musulmans.

Même si le pays de 17 millions d'habitants est connu pour sa tolérance, la vie politique aux Pays-Bas a connu des actes de violence. L'ancien chef de file de l'extrême droite Pim Fortuyn a été assassiné en pleine rue en 2002, juste avant les élections législatives. Deux ans plus tard, le réalisateur controversé Theo van Gogh a été tué par un extrémiste islamiste.

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