Alors que les négociations sur le Brexit sont en cours, une nouvelle vague indépendantiste progresse outre-Atlantique. Le mouvement du « Calexit » vise à donner à la Californie son indépendance totale vis-à-vis des États-Unis.
Le secrétaire d’Etat de la Californie, Alex Padilla, a donné son accord jeudi 26 janvier, pour une collecte de signatures visant à défendre le «Calexit». La campagne a débuté hier avec un objectif bien précis : les défenseurs d’une Nation de Californie ont 180 jours (jusqu’au 25 juillet) pour récolter 585 407 signatures.
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Référendum d'ici 2019 ?
Si cet objectif est atteint, la proposition sera soumise au vote lors des élections de novembre 2018, visant à renouveler les représentants des deux chambres du Congrès américain. Une validation mènerait à une modification de la Constitution du Stars and Stripes, notamment sur la partie incluant la Californie comme «partie inséparable des États-Unis». S’enclencherait alors une procédure de référendum, qui demanderait aux électeurs de trancher d’ici 2019.
Sixième puissance économique du monde
Ce mouvement indépendantiste a gagné en charme auprès des Californiens depuis la victoire de Donald Trump à l’élection présidentielle. Plus que jamais, les partisans du «Yes California» estiment que leur Etat, qui a accordé presque deux fois plus de votes à la démocrate Hillary Clinton lors du scrutin présidentiel, est peu en phase avec le reste des États-Unis. Et ce ne sont pas les décrets anti-immigration récemment signés par Trump qui vont inverser la tendance, la Silicon Valley employant des milliers d’immigrés.
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Si un divorce entre la Californie et les États-Unis paraît aujourd’hui encore très improbable, les arguments des pro-Calexit ne sont pas dénués de tout sens. Fort de sa Silicon Valley, le Golden State indépendant serait la sixième puissance économique du monde.