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A Bamako, l'hommage du président malien à Hollande

Quatre ans plus tôt, le 11 janvier 2013, une opération militaire française ordonnée par François Hollande avait stoppé net une offensive de groupes jihadistes[STEPHANE DE SAKUTIN / AFP]

François Hollande et l'Afrique se sont dit chaleureusement adieu samedi 14 janvier pendant le 27e Sommet Afrique-France à Bamako, ultime visite programmée du chef de l'Etat français sur le sol africain avant la fin de son mandat, en mai.

«De tous les chefs d'Etat français», François Hollande «aura été celui dont le rapport à l'Afrique aura été le plus sincère et le plus loyal», a loué le président malien Ibrahim Boubacar Keïta, ouvrant le sommet en présence d'une trentaine de dirigeants africains. Quatre ans plus tôt, le 11 janvier 2013, une opération militaire française ordonnée par François Hollande avait stoppé net une offensive de groupes jihadistes.

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Liés à Al-Qaïda, ceux-ci s'étaient emparés du nord du Mali et menaçaient de déferler sur Bamako. Accueilli trois semaines plus tard en libérateur à Bamako, le président français s'était exclamé : «je viens sans doute de vivre la journée la plus importante de ma vie politique». «La France restera toujours au côté du Mali jusqu'à l'aboutissement du processus de paix, jusqu'à ce que l'Etat malien puisse avoir son autorité respectée sur l'ensemble du territoire malien», a-t-il encore assuré samedi à la tribune du sommet.

Mais il a prévenu : «ce sera long parce que nous avons en face de nous des groupes terroristes particulièrement armés et déterminés à déstabiliser l'ensemble de la région», lors d'une conférence de presse avec le président Keïta, à l'issue du sommet Afrique-France.

Beaucoup reste à faire

Beaucoup reste en effet à faire. De larges zones du territoire malien restent incontrôlées et Bamako elle-même était en état de siège pour accueillir le sommet, vivant dans la crainte d'un nouvel attentat jihadiste d'ampleur après celui perpétré contre l'hôtel Radisson Blu le 20 novembre 2015, faisant 20 morts. François Hollande s'est toutefois félicité : «Les terroristes ne contrôlent plus aucun territoire (au Mali), la démocratie a repris son cours, les élections ont eu lieu(...), l'économie repart et la réconciliation avec les accords d'Alger est en cours».

Conclusion lyrique de ce discours-testament : «Ensemble, la France, l'Afrique nous avons été capables de relever des défis et de faire avancer le monde (...), ensemble, l'Afrique, la France, nous avons été capables, aux Nations unies, de porter des objectifs de développement durable, l'Afrique, la France, ensemble, nous portons le message d'une réduction des inégalités à l'échelle planétaire».

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